FOUACHE Gustave, Victor

Par Jean-Jacques Doré

Né le 4 avril 1884 à Beuzevillette à côté de Bolbec (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 1er avril 1945 dans le camp de concentration d’Oranienbourg-Sachsenhausen près de Berlin (Allemagne) ; ouvrier de filature puis ajusteur aux Chemins de fer de l’État, ateliers de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; syndicaliste et militant communiste de Seine-Inférieure.

Fils d’un journalier et d’une tisserande, Gustave Fouache devint ouvrier de filature à Bolbec. En 1904, il habitait Saint-Étienne-du Rouvray. Le 11 janvier 1909, après son service militaire, il entra aux ateliers de Quatre-Mares des chemins de fer de l’État à Sotteville-lès-Rouen.

Personnage assez secret, se refusant la plupart du temps de prendre la parole, il se tint dans l’ombre des secrétaires qui se succédèrent à la tête du syndicat unitaire (CGTU) des cheminots de Sotteville, de 1925 à 1935, mais certains voyaient en lui « l’œil » du PC au sein de l’organisation.

Membre de la Commission exécutive de la 19e Union régionale qui regroupait les Unions départementales de Seine-Inférieure et de l’Eure, il en devint secrétaire adjoint en 1934 et 1935.
Le 5 mai 1929, il fut candidat malheureux sur la liste du BOP aux élections municipales à Sotteville-lès-Rouen, conduite par Camille Amblart, la liste SFIO conduite par le maire sortant Tilloy étant élue dès le 1er tour. Le 5 mai 1935, il fut de nouveau candidat aux élections municipales, en 8e position sur la liste du BOP, la liste étant conduite par Jules Duhamel. Il ne fut pas élu, même si la liste du BOP progressa de 2% à cette élection.

Après la réunification syndicale, il se consacra essentiellement à son activité politique ; élu secrétaire adjoint du rayon communiste de Sotteville, il eut en charge l’organisation puis la direction de "Radio liberté".

Arrêté pendant la seconde guerre mondiale pour faits de résistance puis déporté, il mourut le 1er avril 1945 au camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen.

La municipalité d’Oissel donna son nom à l’une de ses voies qui signale qu’il fut arrêté pensant la seconde guerre mondiale pour faits de résistance. Gustave Fouache figure sur le monument aux morts des cheminots en gare de Rouen, rue verte.

Gustave Fouache s’était marié à Sotteville-lès-Rouen le 20 février 1918 avec Louise Disme, ils y habitaient 7 rue du Moulin à vent avec leurs trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3919, notice FOUACHE Gustave, Victor par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 23 mai 2020, dernière modification le 13 janvier 2021.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Témoignages oraux. — État civil de Beuzevillette, mai 1884. — Le Prolétaire Normand du 3 mai 1929. —Le Journal de Rouen du 6 mai 1929, et du 6 mai 1935. — Arch. Dep. de Seine-Maritime, Registre matricule, classe 1904, cote 1R3167, N°1898, 1 MP 535 Manifestations politiques et syndicales. — Notes de Gilles Pichavant. — Arch. Mun. Rouen 2 I 10 Partis politiques. — Dossiers d’instruction judiciaire, palais de justice de Rouen

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