Par Jean-Jacques Doré
Né le 4 octobre 1881 à Rennes (Ille-et-Vilaine), mort le 1er mai 1947 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; inscrit maritime puis mécanicien aux chemins de fer de l’État, révoqué en 1920 ; syndicaliste et militant socialiste de Seine-Inférieure.
Fils d’un marchand, Francis Fouré, après avoir navigué dans sa jeunesse, entra aux chemins de fer de l’État comme mécanicien en 1913. Affecté au Havre pendant la guerre, il participa à la reconstitution du syndicat CGT des Cheminots dont il fut élu secrétaire adjoint le 22 février 1917. Le bureau était composé de militants qui marquèrent l’épopée du syndicalisme havrais à la fin de la guerre : Gaston Raulin (secrétaire), Fouré et Émile Ménard (secrétaires adjoints), Gabriel Jousson (trésorier), Casimir Brillat (trésorier adjoint) et Pierre Égreteau (archiviste) ; le syndicat comptait alors 450 membres).
Réélu secrétaire adjoint en 1918 et 1919, il prit la direction de l’organisation en janvier 1920 pour diriger les deux grandes grèves de février et mai. Révoqué le 7 mai, il réussit à échapper à la police qui le recherchait pendant près d’un mois.
Conseiller municipal socialiste de 1919 à 1925, Francis Fouré monta en 1921 une entreprise de constructions mécaniques qui devint rapidement florissante.
Il s’était marié le 24 avril 1909 à Dinard et le 11 mai 1921 au Havre
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : Arch. Nat. F7/133619, années 1918-1919. — Arch. Dép. Seine-Maritime, Sûreté générale, rapports mensuels des commissaires spéciaux, 10 MP 1408 Bureaux syndicaux 1918-1919, Réunions de fonctionnaires 1920-1934, 1 M P 495 Grèves de 1920. — Témoignage de G. Legoy. — État civil de Rennes, mai 1984. — Renseignements communiqués par la mairie du Havre, 19 juin 1984.