GAILLARD Auguste, Victor

Par Antoine Olivesi

Né le 8 septembre 1872 à Dinard (Ille-et-Vilaine), mort le 19 août 1938 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; cheminot ; syndicaliste CGT et militant communiste des Bouches-du-Rhône.

Auguste Gaillard naquit plus exactement à Saint-Enogat, commune qui a fusionné depuis avec Dinard. Son père était maître en cabotage. Gaillard était mécanicien au PLM à Marseille, en 1918, année où il fut signalé en qualité de secrétaire adjoint de l’Union des syndicats PLM de la région de Marseille. Il demeurait alors 112 avenue d’Arenc.

Il appartenait, en mai 1918, à la fraction minoritaire de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône, c’est-à-dire la tendance la plus avancée. Devenu, en 1919, secrétaire général du syndicat des cheminots pour les Bouches-du-Rhônes, il participa avec Henri Toti au congrès de l’UD à Aix, le 14 décembre 1919. Au mois de mai, lors du congrès national des cheminots à Paris, il avait voté pour la motion Monmousseau.

Aux élections municipales de 1919, il attaqua Joblin* qu’il accusa d’avoir manqué à ses devoirs syndicalistes lors des dernières grèves générales et déclara qu’il rayerait son nom sur la liste Flaissières pour laquelle il avait décidé de voter.

Gaillard fut peu après, en février 1920, révoqué à Marseille à la suite des grandes grèves organisées par la CGT, et fit l’objet de poursuites. En mai 1920, il conseilla la reprise du travail et en juillet essaya d’organiser, malgré le découragement syndical, l’aide aux cheminots révoqués ou arrêtés.

Gaillard était à la même époque membre du comité de la IIIe Internationale et signa la motion Cachin*-Frossard*.

Gaillard était secrétaire administratif de son syndicat en juillet 1920, élu pour l’année 1921.

Un nommé Gaillard fut délégué par Marseille au congrès constitutif de la région méditerranéenne du Parti communiste à Beaucaire en janvier 1925. Enfin, au nom des cheminots retraités, on retrouve le nom de Gaillard lors de l’assemblée de fusion qui, le 27 novembre 1934, prépara la réunification des cheminots confédérés et unitaires marseillais.

À sa mort, Auguste Gaillard était ajusteur, d’après les pièces d’État civil.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4087, notice GAILLARD Auguste, Victor par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 17 octobre 2022.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, IV M 25/53 (rapport de police du 28 février 1920) ; V M 2/245 (rapport du 26 novembre 1919) ; M 6/10802 (rapport du 6 janvier 1925) ; M 6/10814 (rapport du 14 juillet 1920) ; XIV M 24/44 (rapport du 1er juillet 1919) ; XIV M 24/60 (rapports des 12 août 1918, 21 et 28 mai, 27 septembre 1919). — Arch. Communales de Marseille, listes électorales de 1919. — Le Petit Provençal, 14 décembre 1919 et 11 juillet 1920. — Rouge-Midi, novembre 1934. — D. Moulinard, Le Parti communiste à Marseille, op. cit. — P. Barrau, Le Mouvement ouvrier à Marseille, op. cit. — Précisions d’état-civil communiquées par Jacques Girault.

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