GARNIER Maurice, Paul

Par Michel Gorand

Né le 31 août 1893 à Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis), mort le 13 octobre 1971 à Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis) ; secrétaire général (1936-1943) puis président (1945-1952) de la Fédération des cheminots CFTC ; membre du bureau confédéral de 1935 à mai 1948 et vice-président de la confédération en 1938 et de septembre 1945 à mai 1948.

Grand mutilé de la guerre 1914-1918, Maurice Garnier était titulaire de la médaille militaire, de la médaille de la Résistance qu’il reçut en 1946 pour son attitude et son action pendant l’Occupation, et de la croix du Mérite social. Il fut à l’origine de l’implantation du syndicat chrétien sur le réseau Nord dès la création de la fédération en 1920. Trésorier du syndicat Nord, il siégeait déjà au conseil fédéral du 19 novembre 1922 qui mit en minorité le président Georges Dufour.

Il devint secrétaire général, le 30 mars 1924, du syndicat Nord transformé en Union Nord des syndicats le 16 octobre 1927. Maurice Garnier fut nommé vice-président de l’Union Nord CFTC en 1929, ainsi que vice-président de la Fédération internationale des syndicats chrétiens des chemins de fer, où il siégeait déjà au bureau, lors du 4e congrès de septembre 1929 à Anvers (Belgique). En 1930, il participa à la commission spéciale chargée d’appliquer aux réseaux les récentes dispositions législatives d’assurances sociales. Demandant, au nom de la CFTC, le libre choix du médecin, cette disposition n’ayant pas été retenue, il se retira de la commission et la CFTC introduisit le 29 juillet 1931 un recours au conseil d’État. La fédération fut déboutée le 19 février 1937 et la Caisse de prévoyance créée par décret le 6 août 1938. Maurice Garnier siégea au conseil d’administration de la Caisse de prévoyance à partir de novembre 1941 et il y fut confirmé après les élections de 1948 jusqu’en 1952.

Maurice Garnier fut élu au bureau fédéral en avril 1933, puis élu secrétaire général de la Fédération des cheminots CFTC à partir du 16e congrès de mai 1936. Il démissionna de ses responsabilités de secrétaire général le 8 avril 1943 suite à sa mise en minorité au conseil fédéral du 28 mars 1943 pour son opposition à la Charte du travail. Il resta membre du bureau fédéral et devint vice-président de la fédération à partir du 30 juin 1944. Maurice Garnier siégea au comité de résistance de la CFTC. Il participa au bureau fédéral du 17 août 1944 qui approuva la grève insurrectionnelle. Nommé président de la Fédération par acclamation lors de la réunion du premier conseil fédéral après la Libération, le 11 mars 1945, Maurice Garnier fut reconduit dans cette fonction au congrès de 1946.

Lors du 25e congrès de la Confédération internationale des syndicats chrétiens qui se réunit en juin 1946 à Amsterdam, il fut élu au bureau de la CISC. Il fut également élu président de la Fédération internationale des syndicats chrétiens de cheminots (CISC) au congrès de Bruxelles en septembre 1946, responsabilité qu’il assuma jusqu’au congrès d’Amsterdam en avril 1952 où il fut remplacé par Léon Delsert.

Maurice Garnier fut élu au bureau confédéral lors du 16ème congrès confédéral de juin 1935 puis réélu chaque année jusqu’à 1939 ; il siégea au bureau confédéral provisoire en août 1944 et fut réélu aux congrès de septembre 1945, juin 1946 et mai 1947. Il fut élu vice-président de la confédération au 19ème congrès de juin 1938 puis réélu vice-président aux congrès de 1945, 1946 et 1947.

En 1933, il était également président de la Mutuelle familiale des cheminots. Il siégea au conseil d’administration de la Caisse de prévoyance à partir de novembre 1941 et fut premier de la liste lors des élections pour la Caisse de prévoyance en juin 1948 où la CFTC recueillit 17 % des voix. Il avait alors le grade de contrôleur au bureau des études Voitures et wagons de Paris-La Chapelle. Maurice Garnier fut réélu président de la fédération lors des congrès de 1948 et 1950 et quitta la présidence fédérale pour la retraite lors du congrès de 1952. Retraité, il participa au congrès fédéral de 1956.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4171, notice GARNIER Maurice, Paul par Michel Gorand, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 18 juillet 2022.

Par Michel Gorand

SOURCES : Arch. CFDT. — Le Cheminot de France. — Historique des Cheminots de France, Paris, 1930. — Carole Saudejand, Le Syndicalisme chrétien sous l’Occupation, Perrin, 1999. — Notes de Georges Ribeill.— Etude 2006 d’Annie Kuhnmunch.

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