BALBOA Emmanuel [BALBOA Y GARCIA Manuel, dit]

Né en Espagne, Emmanuel Balboa était issu d’une famille qui, par la suite, avait émigré en France et s’était fixée dans la banlieue bordelaise : c’est à Cénon (Gironde) qu’il fut recensé pour le service militaire et qu’il obtint sa naturalisation le 4 décembre 1928.

Entré à la SNCF le 11 février 1937, Emmanuel Balboa exerçait à Angoulême (Charente) la profession de chauffeur de route. Il militait alors à la Fédération CGT réunifiée et au Parti communiste auquel il avait adhéré en 1937. Il fut mobilisé en septembre 1939. Démobilisé en juin 1940, Emmanuel Balboa exerça d’abord à Bordeaux puis revint à Angoulême en novembre 1942. Il s’engagea très tôt dans la Résistance sous l’influence de son oncle Lucien Granet (l’un des fusillés de Souges) et plus tard du cheminot Andevi mort en déportation. Il assura sous les ordres du colonel Bernard de nombreuses missions d’information et de sabotage. Principalement, son métier de roulant lui permit d’être un élément important d’une filière de passage de clandestins, d’abord entre zone occupée et zone libre, puis à partir de novembre 1942 entre la France et l’Espagne.

Après 1945, Emmanuel Balboa fut un militant communiste influent : conseiller municipal d’Angoulême et membre du bureau fédéral de la Charente jusqu’en 1959. Il fut aussi durant de nombreuses années secrétaire du syndicat CGT des cheminots de la localité.

À sa retraite, il se fixa en Gironde, fut secrétaire des retraités pour le secteur de Bordeaux. Il siégeait aussi à la direction de l’Union fédérale des retraités qu’il représenta au conseil national de la Fédération de 1973 à 1985.