BASSET Joseph, Léonard, André

Par Claude Pennetier

Né le 27 novembre 1876 à Chalus (Haute-Vienne) ; ingénieur civil des mines ; militant communiste puis socialiste de L’Haÿ-les-Roses (Seine, Val-de-Marne).

Joseph Basset était le fils du docteur Léonard Basset qui fut maire de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis) dans les années 1880 puis conseiller général de la Seine. Joseph Basset s’était marié le 1er février 1906 à Saint-Maurice (Seine, Val-de-Marne).

Militant socialiste, Joseph Basset fut candidat sans succès aux élections municipales de 1919 à L’Haÿ-les-Roses.

Devenu communiste, André Basset fut élu conseiller municipal de L’Haÿ-les-Roses lors de l’élection complémentaire des 2 et 9 juillet 1922. Au premier tour le candidat radical avait recueilli 110 voix, Basset 101 voix et le socialiste Vanel 81 ; Basset conquit le siège au second tour par 174 voix contre 141 au radical. Il conserva son mandat jusqu’aux élections générales de mai 1925.

Lors de sa candidature sur la liste d’Unité ouvrière aux élections municipales partielles du 6 mai 1934, le journal local Le Socialiste décrivit son action : « Basset dès l’après-guerre est frappé par l’anarchie dans laquelle se débattent les communes de la banlieue parisienne. Le problème le passionne au point qu’il ne va plus s’intéresser qu’à cette question. Il combat dans tous les milieux où il se trouve, pour la mise en pratique d’un plan coordonné d’extension de la banlieue. Il fait des projets, prépare des textes de loi qui seront défendus à la Chambre par des députés communistes, parti auquel il avait donné son adhésion à la scission. C’est à lui que l’on doit la création de la Fédération des Mal-lotis, dont il fût pendant de nombreuses années le secrétaire général.
En 1923, une élection partielle a lieu à L’Haÿ. Le Parti communiste désigna Basset pour le représenter et au second tour, il fut élu grâce au désistement de notre camarade Vanel.
Dès son entrée au conseil municipal dans lequel il est le seul élu ouvrier, son activité se porte sur les questions de lotissement et de viabilité. Il fait voter par le conseil un cahier des charges type qui sert de base de discussion pour la loi de 1924. En 1925, le Parti communiste ne l’ayant pas désigné comme candidat, il se retire de la lutte pour ne pas gêner le rassemblement des forces ouvrières et démocratiques. » (avril 1934).

Cette personnalité de la vie politique locale était chansonnée par Le Républicain du 1er juin 1934 sur l’air de Cadet Rousselle :
« Monsieur Basset, c’est autre chose
Était rouge vif en politique
C’était le tribun de l’apothéose
Du grand soir mais bernique
Jurant maintenant qu’c’était idiot
Il est devenu SFIO
Ah ! Ah ! Ah ! oui vraiment
Monsieur Basset aime le changement. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4254, notice BASSET Joseph, Léonard, André par Claude Pennetier, version mise en ligne le 6 août 2009, dernière modification le 18 octobre 2021.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 et Versement 10451/76/1. — Le Socialiste, avril 1934. — Le Républicain, 1er juin 1934. 

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