GIRARD Pierre, Philippe

Né vers 1837 ; cheminot à Dijon (Côte-d’Or) de 1860 à 1870 ; communard à Paris.

Marié, père de famille. À dix-huit ans, ouvrier coiffeur à Paris, Girard fut condamné à dix mois de prison, pour affiliation à une société secrète.

En 1858, lors de l’attentat d’Orsini du 14 janvier, il fut déporté à Lambessa. Amnistié en 1860, il revint à Dijon où il aurait été condamné à un an de prison pour délit politique. À la même époque, il entra comme employé à la Compagnie de chemins de fer PLM, où il resta dix ans.

Au début de la guerre de 1870, il vint à Paris où il demeura pendant la Commune. Il fut nommé inspecteur des docks par le gouvernement « insurrectionnel ». Lors de l’entrée des troupes à Paris, il s’enfuit, mais, arrêté aux environs de Château-Thierry, il fut condamné à six mois de prison le 21 décembre 1871 (cf. Arch. Nat. BB 24/783).

Après sa libération, Girard, de retour à Dijon, organisa les chambres syndicales. Il en créa six et, en 1874, redonna vie au « Fourneau coopératif » fondé en 1867. Un rapport de police le décrit ainsi : il « affiche un profond dédain pour les places et les honneurs, et semble n’avoir d’autre ambition que celle de contribuer à l’affranchissement du prolétariat » (Arch. PPo. Ba/36).

Il assista comme délégué aux séances du congrès ouvrier de France qui se tint à Paris du 2 au 10 octobre 1876. En 1877, il voulait créer une banque et une bibliothèque populaires. L’année suivante, il assista à la deuxième session du congrès ouvrier qui se tint à Lyon du 28 janvier au 8 février.
Voir Prost.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4382, notice GIRARD Pierre, Philippe, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 juillet 2019.

SOURCES : Arch. Nat. F 7/12 488. — Arch. PPo. B a/33, a/34, a/36. — Compte rendu du congrès de 1876. — A. Moutet, Le Mouvement ouvrier à Paris, du lendemain de la Commune au premier congrès syndical en 1876, DES, Paris, 1959.

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