GIROIR Hubert, Alexandre, Georges

Par Louis Botella

Né le 3 février 1930 à Thouars (Deux-Sèvres), mort le 14 mars 2010 à Thouars ; ouvrier professionnel qualifié ; secrétaire du syndicat FO des cheminots de Paris-Montparnasse (1958-1985) ; membre du bureau national de la section nationale des retraités de la Fédération FO des cheminots (depuis 1985) ; secrétaire général de l’Union locale interprofessionnelle FO de Thouars (1990 ? - 2003) ; conseiller du salarié.

Fils d’un chef de train principal de la SNCF, frère d’un cheminot, Hubert Giroir, après l’obtention de son certificat d’études primaires, travailla pendant deux ans comme menuisier ébéniste, puis pendant six ans comme peintre. Il entra à la SNCF en 1952 à Dunkerque (Nord). Il fut muté en 1953 à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) puis en 1954 aux ateliers du Matériel de Chatillon (Seine, Hauts-de-Seine) où il effectua le restant de sa carrière professionnelle comme ouvrier peintre. Il termina celle-ci au grade d’ouvrier professionnel qualifié.

Il adhéra à Force ouvrière en 1952. Il participa avec son frère Alcide au congrès de sa fédération, qui se tint en mai 1958 à Nice. Ce fut son premier congrès. Par la suite, il fut pratiquement présent à tous les congrès de l’Union Ouest et de la Fédération. En 1958, il devint secrétaire du syndicat de Paris-Montparnasse et il exerça cette fonction jusqu’en 1985, ce qui fit de lui l’un des secrétaires de syndicat Force ouvrière restés le plus longtemps en fonction.

En 1973, au moment de la réforme des structures territoriales de la SNCF, Force ouvrière supprima alors ses unions de réseau et ses secteurs et mit en place des unions régionales. Hubert Giroir devint alors secrétaire de la Section technique Matériel de l’Union régionale de Paris-Montparnasse. Il assuma ce mandat pendant une douzaine d’années et siégea à ce titre au bureau de cette union. Il tenta en 1977 de se faire élire membre du bureau national de la Section technique nationale du Matériel, mais ne fut pas élu.

Il fut également pendant de très nombreuses années membre du conseil national de sa fédération.

Il représenta son syndicat lors des congrès confédéraux de la CGT-FO. Ce fut notamment le cas en 1974 à Toulouse, 1977 à Vichy et en 1980 à Bordeaux, au cours desquels il intervint longuement à la tribune et soutint au nom de ses mandants la politique confédérale. Lors du départ à la retraite d’Hubert Giroir, André Bergeron, secrétaire général de la CGT-FO, fut présent et fit l’éloge de son militantisme et de sa fidélité à son organisation. Il lui remit la médaille confédérale.

Il retourna à Thouars, sa commune de naissance, au moment de sa retraite. Il ne resta pas inactif et commença une deuxième vie syndicale. Il fut le responsable de la section des retraités du syndicat de Thouars et, pendant dix ans, secrétaire de la section des retraités de l’Union régionale de Nantes. Depuis 1995, il siège au bureau national de la section nationale des retraités.

À partir du début des années 1990, il fut secrétaire de l’Union locale interprofessionnelle de Thouars. Ses nombreuses démarches et actions (en faveur de la défense du service public, de l’emploi, de la sécurité sociale...) firent l’objet de nombreux articles parus dans la presse locale (La Nouvelle République du Centre-Ouest et Ouest-France, éditions de Thouars).

Il anima pendant plus de dix ans les traditionnelles sorties des cheminots actifs et retraités et les réunions marquées par la présence de nombreux élus locaux et du député de la circonscription de Thouars. En 2002, Marc Blondel, secrétaire général de la CGT-FO, remit à Hubert Giroir la médaille du Cinquantenaire de la Confédération lors de la petite cérémonie marquant les cinquante ans de militantisme de l’intéressé.

Hubert Giroir ne demanda pas le renouvellement de son mandat de secrétaire général de l’Union locale de Thouars lors de son assemblée générale tenue le 30 janvier 2003. Il fut alors nommé secrétaire d’honneur de cette structure.

Militant chevronné et fidèle, figure attachante, la presse locale lui consacra de nombreux articles. Taquinant la muse, il écrivit de très nombreux poèmes. Célibataire, il perdit sa compagne en 1984.

Les obsèques d’Hubert Giroir eurent lieu le 16 mars 2010.

Son frère, Alcide Giroir, fut également un militant du syndicat FO des cheminots de Thouars.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4410, notice GIROIR Hubert, Alexandre, Georges par Louis Botella, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 15 décembre 2020.

Par Louis Botella

SOURCES : Arch. Fédération FO des cheminots. — Le Rail syndicaliste, juin, juillet-août 1967, avril-mai 2010. — Articles de presse de la Nouvelle République du Centre-Ouest et de Ouest-France, édition de Thouars. — Comptes rendus des congrès confédéraux de 1974, 1977 et de 1980 de la CGT-FO. — Informations fournies en mars 2003 par Hubert Giroir. — Site Internet : deces.matchid.io.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable