GONIN Aimé, Jean-Marie, Julien

Fils d’un cultivateur, il devint homme d’équipe, employé au PLM à Genève (juin 1908). Il se maria avec Marie Louise Levrat le 12 novembre 1910 à Champagne-en-Valronnay (Passin).
Secrétaire du syndicat des cheminots CGT de Moulins en mai 1918. Lorsque Aimé Rey (-> 8038) devint secrétaire général de l’union départementale de l’Allier le 31 août 1919, Aimé Gonin qui était intervenu au congrès du 10 août 1919, fut désigné comme secrétaire-adjoint le 31. Aimé Rey, organisateur de la grève des cheminots de février 1920, fut poursuivi par la justice pour « incitation de cheminots à la désobéissance ». Le congrès de l’UD de mars 1920 prit la décision d’une grève générale en cas d’arrestation de Rey. A la reprise du mouvement cheminot en mai, Rey fut arrêté pour une autre raison : « complot contre la sûreté de l’état ». Gonin assura l’intérim et eut la charge d’organiser la grève générale dans le département et les manifestations en direction de la prison de Moulins ; le 6 mai, il convoqua les quatre Bourse du travail qui décidèrent la poursuite du mouvement malgré les mises en garde de la confédération. C’est alors que Rey, de la prison de la Santé où il avait été transféré le 8 mai, appela à la reprise du travail. Gonin fut dépassé par les évènements, la grève était fortement suivie jusqu’au 11 mai, le 23, se sentant trahies, contre son avis, les Bourses du travail, réunies, décidèrent de ne plus payer les cotisations à la confédération. Au congrès départemental des 28 et 29 août, il reçut le soutien de Rey qui avait été libéré en juillet. La minorité révolutionnaire conduite par le cheminot André Hermann lui demanda des comptes et prit la direction du syndicat des cheminots de Moulins qui adhéra par la suite à la CGTU. En 1922, il fut sollicité par la direction de l’UD CGT « confédérée » pour remonter un syndicat acquis aux idées majoritaires.
En 1927, il fut sous-chef des manœuvres à la gare d’Ambérieu (Ain). En 1931, il habita Bettant (Ain).

Sources :
Jean-Noël Dutheil