GOUT Auguste

Sous-chef de gare, Auguste Gout fut révoqué après la grève de 1920. En novembre 1923, il fit partie de la réunion des délégués du Parti socialiste SFIO à Niort qui devaient former un groupe socialiste actif dans cette ville. Y assistaient aussi Joseph Chacun, maire de Thouars, Henri Olagnier, adjoint au maire de Thouars, Vigier*, agent d’assurances, ancien cheminot révoqué, Léonidas Baud, employé à la gare de Niort. Il y fut décidé de ne pas présenter de candidat mais de soutenir la liste des gauches. Réintégré dans les chemins de fer, Auguste Gout milita au sein du syndicat CGT des cheminots de Niort mais continua son activité au Parti SFIO. Il fut élu conseiller municipal de Niort le 3 mai 1925 et il participa activement aux travaux des commissions des Travaux publics, du Contentieux, de l’Hygiène et fut délégué au Bureau de bienfaisance, à l’Office public d’habitations à loyer bon marché, à la commission scolaire. Réélu conseiller municipal le 5 mai 1929 et adjoint au maire le 10 mai 1929, Auguste Gout démissionna de ces fonctions le 21 mai 1932.

Le 5 mars 1928, à la salle du Manège, à Niort, il assista avec André Blumel, l’orateur de la réunion socialiste, le député Léon Blum.

Aux élections législatives d’avril 1928, il se présenta comme candidat socialiste dans la 1re circonscription de Niort, mais se retira au second tour et le Dr Jouffrault, radical-socialiste, fut élu. Aux élections législatives du 1er mai 1932, il se présenta à nouveau dans la même circonscription mais son adversaire, député sortant, fut élu au premier tour. Pendant de nombreuses années, Auguste Gout fut le secrétaire de la Fédération socialiste SFIO des Deux-Sèvres. En 1936, au temps du Front populaire, il représenta son parti au comité de Front populaire départemental qui comprenait ainsi que l’indique le rapport du commissaire de police de Niort au Préfet des Deux-Sèvres :

Parti SFIO : Picard, professeur à Parthenay, Gout de Niort.
Parti radical-socialiste : Richard, député, Dhivert, professeur.
Parti Camille Pelletan : Vandier, de Saivres, Laval.
Parti communiste : Caillet, PTT, Niort, Boisseau, gantier, Niort.
Syndicats : Bouillon et Gurgand CGT, Lauroua et Porcher du Cartel des services publics, Leroy et Sapin CGTU.
Comité Amsterdam-Pleyel : Michaud, enregistrement et Bidault.
Ligue des Droits de l’Homme : Hedeley, Toussaint.
Libre Pensée : Maillou, instituteur, Bourdin, instituteur retraité.
Intellectuels antifascistes : Villaneau, professeur au lycée de Niort, Rogerie, professeur à l’École pratique.
Combattants républicains : Proust, instituteur à Saivres, Martin de Melle.
Jeune République : Couronnet, Ollivier Aristide.
Jeunesses laïques : Rousselot, postier.
Jeunesses socialistes : Neau, électricien, Moinard.
Jeunesses communistes : Babin, instituteur, Moinard.
Secours rouge international : Poupeau, employé, Persan.
Secours ouvrier international : Boisseau, Papot.
Confédération des paysans travailleurs : Martial Albert.
Union socialiste républicaine : de la Porte, de Saint-Symphorien.

Dans les années 1930, Auguste Gout fut administrateur de la coopérative régionale (Saintes) qui venait d’absorber « L’Avenir des Deux-Sèvres », une société coopérative du sud des Deux-Sèvres. Il était président de la Libre pensée.

Pendant l’Occupation, Auguste Gout quitta Niort, pour l’Algérie semble-t-il.