BARAT Lucienne

Par Didier Bigorgne

Née le 21 mai 1912 à Morfontaine (Meurthe-et-Moselle), morte le 5 septembre 1992 à Fumay (Ardennes) ; garde-barrière ; syndicaliste CGT des Ardennes ; membre du bureau de la section technique nationale CGT Voie et bâtiments (1959-1965), puis membre du bureau de l’Union fédérale des retraités CGT (1968-1973).

Lucienne Didriche était la fille de Joseph Didriche, bûcheron, et de Marie Henriette Mangin, sans profession. Après avoir fréquenté l’école communale d’Avril (près de Joeuf) et réussi le certificat d’études primaires, elle travailla avec son père dans les bois. Le 23 avril 1932, à Avril, elle épousa Louis Félix Barat, cheminot ; le couple eut deux garçons.

En 1934, Lucienne Barat fut embauchée à la Compagnie des chemins de fer de l’Est. Elle occupa d’abord le poste de garde-barrière à Novy-Chevrières (Ardennes) ; son mari était alors cheminot-cantonnier à Amagne-Lucquy. Elle fut mutée à Aiglemont (Ardennes) à la fin de l’année 1938.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lucienne Barat évacua avec ses enfants à Vichy, puis dans le département du Lot où elle fut rejointe par son mari qui venait d’être démobilisé. De retour à Aiglemont dans le courant d’octobre 1940, elle retrouva son travail de garde-barrière. Elle entra alors en contact avec les cheminots FTPF du dépôt de Lumes-triage en leur communiquant le comptage des trains.

Lucienne Barat adhéra à la CGT à la Libération. Militante active, elle exerça de nombreuses fonctions syndicales. Membre du bureau de l’UD-CGT des Ardennes à partir de 1957, elle siégea ensuite à la commission administrative du 8 avril 1961 au 11 avril 1965 ; responsable de la commission des Femmes, elle fut déléguée au 33ème congrès national de la CGT qui se tint à Ivry du 28 mai au 2 juin 1961. Dans le même temps, Lucienne Barat devint une dirigeante nationale. En 1957, elle entra au comité mixte de la direction des installations fixes. Elle accéda au bureau de la section technique nationale Voie et bâtiments en 1959 pour y siéger jusqu’en 1965. Dans les années 1960, elle collaborait régulièrement à la Tribune des cheminots, traitant avec précision et clarté de tous les problèmes corporatifs de son secteur de responsabilité.

Lucienne Barat partit à la retraite en novembre 1967. Dès 1968, elle consacra son activité à
l’Union fédérale des retraités CGT dont elle fut membre du bureau jusqu’en 1973. Veuve depuis 1982, Lucienne Barat mourut à l’hôpital de Fumay, ville où habitait sa petite fille. Elle fut inhumée à Aiglemont où elle avait habité pendant une cinquantaine d’années..

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article452, notice BARAT Lucienne par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 27 août 2014.

Par Didier Bigorgne

SOURCES  : L’Ardenne syndicale, 1957à 1967.— La Tribune des cheminots.— Renseignements communiqués par Henri Barat, fils de l’intéressée. — Notes de Jean-Pierre Bonnet. — État civil de Morfontaine.

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