GOY Armand

Par Jacques Girault

Né le 31 octobre 1895 à Marigny-en-Orxois (Aisne), mort le 9 novembre 1968 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ; cheminot, révoqué en 1920, puis contrôleur à la TCRP ; militant communiste ; conseiller municipal de Bobigny (1929-1940, 1945-1947, 1953-1968).

Fils d’un ouvrier plâtrier qui possédait quelques terres, Armand Goy reçut les sacrements catholiques et obtint le certificat d’études primaires. Il commença un apprentissage de boucher dans son village. Très patriote, il devança l’appel en décembre 1914 et fut fait prisonnier aux Éparges. Au contact de soldats russes en Allemagne, il revint très marqué en 1919. Il entra aux chemins de fer (Compagnie du Nord) à Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis) et fut révoqué à la suite des grèves de mai 1920. Il devint alors contrôleur à la TCRP au Bourget.

Marié religieusement à Pantin en mars 1921, ses deux premiers enfants (1922 et 1924) furent baptisés ; ses deux derniers (1936 et 1940) ne le furent pas.

Armand Goy vint habiter vers 1922 à Bobigny (Seine, Seine-Saint-Denis), rue d’Anjou, sur un terrain qu’il avait acheté et dans une maison construite en plusieurs étapes.

Armand Goy devint conseiller municipal de la commune sur la liste communiste, le 5 mai 1929, avec 2 073 voix sur 3 664 inscrits. Délégué suppléant au syndicat des eaux, délégué, à partir du 10 mars 1933, à la commission du chômage, il s’absenta quatre fois sur les 38 séances du mandat. Il aurait adhéré au Parti communiste, selon des témoignages, vers 1931.

Le 5 mai 1935, Armand Goy fut réélu conseiller municipal avec 2 631 voix sur 4 946 inscrits. Toujours délégué suppléant au syndicat intercommunal des eaux, il faisait partie des commissions du Chômage, du Personnel et des finances et fut absent trois fois sur les 27 séances. Il était dans la même période secrétaire de la cellule communiste du quartier d’Anjou. Périodiquement, il retournait dans son village natal pour s’occuper des terres familiales.

Armand Goy, comme le maire Clamamus*, dénonça le Pacte germano-soviétique et refusa, malgré sa suspension en septembre 1939, de suivre les directives du Parti communiste. La préfecture constatait en février 1940 : « L’intéressé s’est désolidarisé du Parti communiste dans les délais impartis par la loi. En conséquence il n’a pas été déchu de son mandat. » Toutefois, il ne suivit pas le maire. Selon sa famille, il désapprouvait surtout toute idée de collaboration avec les autorités allemandes. Il revint par la suite au Parti communiste réorganisé dans la clandestinité. Il fut nommé au Comité local de Libération, le 14 septembre 1944 et siégea à la commission scolaire.

Goy fut élu conseiller municipal, le 29 avril 1945, sur la liste d’« Union patriotique, républicaine et antifasciste » avec 4 113 voix sur 8 678 inscrits.

Non candidat en 1947, retraité en 1950, Goy, 26e sur la liste d’« Union ouvrière et démocratique de défense des intérêts communaux dans la paix et l’indépendance nationale », fut élu en deuxième position, le 26 avril 1953, avec 5 088 voix et signes préférentiels sur 9 781 inscrits. Il fut réélu le 8 mars 1959 avec 6 213 voix sur 14 139 inscrits sur la liste d’« Union de défense de la République et des intérêts balbyniens ». Il fut désigné le 5 avril 1959, puis le 12 avril 1965, à la commission communale des impôts locaux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4525, notice GOY Armand par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 29 décembre 2012.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, versement 10441/64/2 n° 24. — Arch. Com. Bobigny. — Renseignements fournis par Madame Cahu, nièce de l’intéressé. — Sources orales.

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