GRANDJEAN Bernard, Jean-Claude

Par Gilbert Beaubatie, Pierre Vincent

Né le 26 décembre 1940 à Coussac-Bonneval (Haute-Vienne) ; ouvrier-monteur puis conducteur de route ; membre du conseil national de la Fédération CGT des cheminots (1970-1976), membre de la commission exécutive (1976-1982), secrétaire général de l’UD-CGT de Corrèze (1982-1994).

Fils d’un employé SNCF et d’une mère au foyer, Bernard Grandjean avait également deux oncles cheminots. Il fit sa scolarité successivement à Coussac-Bonneval (Haute-Vienne), Limoges (Haute-Vienne) et Saint-Astier (Dordogne). Après avoir obtenu le brevet d’études, il entra à la SNCF comme apprenti, d’abord à de Périgueux (Dordogne) en 1956, puis à Brive (Corrèze) en 1957-1959 et obtint un CAP d’ajusteur-monteur. Ouvrier-monteur au dépôt de Brive, il fit son service militaire en Algérie puis, après une brève mutation aux ateliers de Vitry-sur-Seine (Seine) en 1963, revint à Brive où il fut autorisé à la conduite. Élève conducteur, conducteur de route, enfin conducteur de route principal, il prit sa retraite le 26 décembre 1990.

Adhérant à la CGT en 1958 et au PCF en 1959, fortement influencé par un collectif de militants issus de la période de guerre, le militant s’affirma vite. Dès 1958, il participa à des actions contre la guerre d’Algérie, où il se retrouva au début de l’année 1961. Dans le camp de l’Alma, il fut de ceux qui étaient décidés à s’opposer à la prise du pouvoir des généraux en avril. Pour avoir pris la parole devant la compagnie, il fut muté disciplinaire à Oued-Fodda (Ouarsenis). Libéré de ses obligations militaires à la fin de 1962, il reprit ses activités professionnelles et syndicales au dépôt de Brive. À l’origine, avec les agents de conduite, de l’instauration d’une prime de vacances, il joua aussi un rôle moteur au cours des grandes grèves de 1968 à Brive ainsi que durant celle de la Paumellerie électrique à La Rivière-de-Mansac (Corrèze) en 1984. Cette action retentissante eut un grand impact en Basse-Corrèze.

À partir de 1959, il fut secrétaire de la commission des jeunes de Brive, receveur du syndicat des cheminots de Brive et membre de la commission des jeunes cheminots de l’Union Sud-Ouest. Secrétaire général adjoint du syndicat CGT des cheminots de Brive en 1964, il en devint le secrétaire général quatre ans plus tard. Il occupa des responsabilités au niveau du secteur des cheminots de Limoges. En 1970, on lui confia des responsabilités nationales, en tant que membre du conseil national de la Fédération des cheminots jusqu’en 1976, et en tant que permanent de la Fédération jusqu’en 1982. De 1982 à 1994, il fut secrétaire de l’Union départementale CGT de la Corrèze et membre du comité régional CGT.

Militant du PCF, il fit partie du secrétariat de la section de Brive, puis du comité fédéral de Corrèze et, de 1981 à 1997, de son bureau fédéral. Il fut également candidat aux élections municipales.

Son départ à la retraite en 1990 ne mit pas fin à son engagement militant. En 1994, il devint membre du conseil national de l’Union confédérale des retraités (UCR) et secrétaire général de l’Union syndicale des retraités CGT de la Corrèze (USR). Deux ans plus tard, il entra au bureau national de l’UCR. Il fut en outre délégué régional et national des sociétaires MACIF et membre du comité régional MACIF pour la région Centre. En 1995, ses responsabilités dans le mouvement syndical le conduisirent à être l’animateur et le responsable de la commission régionale chargée de la célébration, à Limoges, du 100e anniversaire de la naissance de la CGT.

L’épouse de Bernard Grandjean était employée à la caisse des écoles de la ville de Brive. Ils s’étaient mariés à Brive en août 1968, ils avaient deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4538, notice GRANDJEAN Bernard, Jean-Claude par Gilbert Beaubatie, Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 octobre 2021.

Par Gilbert Beaubatie, Pierre Vincent

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet. — Renseignements communiqués par Bernard Grandjean, 2 mai 2002.— Etat civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable