GRIMAUD Étienne, Jean, Louis, Frédéric

D’une famille cheminote de l’État, son père travaillant au service Exploitation à La Roche-sur-Yon (Vendée) et sa mère comme employée de bureau, Étienne Grimaud entra à la SNCF en septembre 1941 comme apprenti au dépôt de Montrouge (Seine). Il quitta l’école d’apprentissage à dix-sept ans, traversa la France occupée, les Pyrénées, fit un séjour forcé dans une prison espagnole, puis fut pris en charge par la Croix-Rouge et rejoignit Casablanca (Maroc) où il s’engagea dans les Forces françaises combattantes le 23 avril 1943, pour la durée de la guerre. Avec la 5e division blindée, Étienne Grimaud débarqua en Provence, participa à la libération des Vosges, de l’Alsace et à la campagne d’Allemagne au 1er escadron des chars légers du 6e régiments de chars d’assaut et fut démobilisé le 9 août 1945 ; ces faits d’armes lui valurent la croix du combattant volontaire, la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 avec barrettes « engagé volontaire » et « Libération », ainsi que la médaille des évadés. Il reprit sa troisième année d’apprentissage au dépôt Sainte-Anne de Nantes de septembre 1945 à décembre 1946, puis fut affecté comme ouvrier au dépôt de Batignolles, et utilisé comme chauffeur sur les machines réversibles. Après examen, Étienne Grimaud devint employé stagiaire en septembre 1952 au Magasin général puis à l’arrondissement Traction.

Marié en juillet 1950, il eut quatre enfants et milita avec son épouse à l’Action catholique ouvrière (ACO). Adhérent à la CFTC en 1954, il devint collecteur, secrétaire du syndicat de Paris-Saint-Lazare puis secrétaire du secteur de Paris-Rive droite. Nommé contrôleur adjoint en décembre 1959, Étienne Grimaud fut élu au bureau national lors du congrès de septembre 1960, jusqu’à octobre 1962. Favorable à l’évolution de la CFTC, il fut secrétaire général adjoint de l’Union Ouest à partir de son congrès d’octobre 1965, siégeant au conseil fédéral CFDT, puis permanent fédéral de mai 1966 à novembre 1971. Nommé contrôleur en 1966 et contrôleur principal en 1970, il devint secrétaire général de l’Union professionnelle régionale (UPR) de Paris-Montparnasse en 1972 et représentant au comité mixte professionnel (CMPR) de ladite région SNCF ainsi que membre du comité hygiène et sécurité (CHS) du réseau.

Étienne Grimaud adhéra par ailleurs au Parti socialiste en 1971. Secrétaire de section à Damville (Eure), il fut candidat aux élections cantonales de 1971. Il représenta la CFDT au conseil d’administration de la Caisse de prévoyance de la SNCF de 1974 à 1981 et au conseil d’administration de l’hôpital Foch. Durant cette même période, il était membre de la commission du secteur juridique fédéral.

Étienne Grimaud prit sa retraite en juillet 1981 avec le grade d’inspecteur de la SNCF et se retira dans le midi.