GROLLET

Chaudronnier en cuivre aux ateliers ferroviaires d’Oullins (Rhône), Grollet était un actif militant du syndicat CGT des cheminots d’Oullins. Le 25 juin 1920, il fut élu secrétaire général de ce syndicat en remplacement de Béranger révoqué à la suite de la grève. Il représenta les cheminots d’Oullins au congrès de l’Union des syndicats du Rhône du 4 juillet 1920 et au congrès extraordinaire du réseau PLM tenu à Lyon les 30-31 juillet 1920. Il s’affirma hostile au « majoritaire » Marcel Bidegaray et favorable au syndicaliste révolutionnaire Joseph Lardeux.

Au poste de secrétaire général des cheminots d’Oullins, il fit preuve d’initiative et joua un rôle important dans le soutien que l’organisation décida d’apporter à la construction de la Maison du Peuple de la localité. On lui reprocha parfois ses propos vifs et ses paroles autoritaires mais il fut réélu le 20 janvier 1921 par 20 voix sur 27 votants et, le 28 janvier, son syndicat le désigna encore pour siéger au conseil d’administration de la Bourse du Travail d’Oullins. En avril 1921, il fut délégué au congrès de l’Union PLM, puis au congrès fédéral tenu à Paris avec le mandat de voter contre toute exclusion des syndicats minoritaires.

Le 8 février 1922, il fut remplacé au poste de secrétaire général du syndicat d’Oullins par Ernest Bouhatier, il resta de longues années membre du conseil d’administration du syndicat, délégué à la Bourse du Travail locale et délégué du personnel auprès de l’ingénieur en chef. La section syndicale, selon ses voeux, était passée en mars 1922 à la CGT unitaire.