GUERRE Marcel, Louis

Par Jean-Pierre Bonnet

Né le 23 janvier 1920 à Paris (XIIe arr.), mort le 7 mars 1996 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) ; agent d’études administratives ; secrétaire général de l’Union fédérale des cadres et maîtrise CGT (1964-1976), membre du bureau de la Fédération CGT des cheminots (1965-1976).

Entré à la SNCF le 22 février 1937, Marcel Guerre fut élève au service régional Sud-Est. En 1943, pour échapper au transfert en Allemagne qui menaçait les cheminots de sa catégorie, il se porta volontaire pour un poste de maître d’apprentissage au centre de formation de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise) où il exercera jusqu’en janvier 1946.

Réintégré en poste, Marcel Guerre fut affecté comme employé principal aux ateliers de Dijon-Perrigny (Côte-d’Or). Il militait au syndicat CGT et, comme beaucoup de militants de sa génération, la grève de novembre-décembre 1947 fut pour lui l’occasion de donner toute la mesure de son engagement. Incarcéré du 2 décembre 1947 au 2 février 1948, il fut finalement condamné, par le tribunal correctionnel de Dijon, à deux mois de prison avec sursis pour atteinte à la liberté du travail.

Promu agent d’études administratives principal à la fin des années 1950, Marcel Guerre consacra désormais son activité militante au syndicalisme des cadres. Entré en 1958 au bureau national de l’Union fédérale des cadres, il en devint le secrétaire général de 1964 à 1976. Durant toutes ces années, il présentait à chaque réunion de bureau, un rapport à la fois précis et ouvert qui sollicitait la discussion. Le bilan des échanges alimentait ensuite les éditoriaux qu’il rédigeait pour chaque numéro de la Tribune des Cadres. En 1966, il joua un rôle capital dans la création de Perspectives, le nouveau journal des cadres dont il assurait régulièrement l’éditorial qui présentait l’actualité sociale.

C’est au titre de secrétaire général des cadres que Marcel Guerre fut élu membre du bureau fédéral par le congrès de novembre 1965, fonction qu’il assuma jusqu’en 1976. Outre son rôle de représentant « catégoriel », il consacra beaucoup de temps à l’organisation des écoles fédérales et aux tournées d’information car il était convaincu que la force du syndicalisme passait par la solidité de la formation militante.

Membre du Parti communiste, Marcel Guerre n’exerça pas dans son parti de responsabilités significatives. Il fut cependant membre du comité de section de Maisons-Alfort (Seine, Val-de-Marne), la localité où il fut domicilié pendant près d’un demi-siècle et où il s’était marié en juillet 1947 avec Julia Mardon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4637, notice GUERRE Marcel, Louis par Jean-Pierre Bonnet, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 20 juin 2010.

Par Jean-Pierre Bonnet

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — La Tribune des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Pierre Vincent. — État civil.

ICONOGRAPHIE : Voir la biographie de René Hourdiaux.

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