GUILBAUD Marcel, Damien

Par Claude Pennetier

Né le 26 novembre 1860 à Blénau (Yonne), mort le 23 septembre 1940 au Kremlin-Bicêtre (Seine, Val-de-Marne) ; cheminot électricien sur le réseau Paris-Orléans ; syndicaliste et militant socialiste ; conseiller municipal de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).

Né d’un père maître charpentier, Marcel Guilbaud fut électricien sur le réseau Paris-Orléans. Révoqué en 1910 (vraisemblablement pour avoir participé aux grèves), il fut réintégré puis de nouveau révoqué en 1915. La même année, il fut désigné membre du comité consultatif et du comité d’exploitation technique des chemins de fer par Marcel Sembat, ministre SFIO des Travaux publics. Avant la Première Guerre mondiale, Guilbaud était archiviste du syndicat national des chemins de fer dont Marcel Bidegaray était le secrétaire général. En janvier 1917, après l’unification des organisations syndicales de cheminots, il fut secrétaire général de l’Union des syndicats PO et le demeura jusqu’au congrès régional de cette Union tenu à Angoulême (Charente) en avril 1920. Il était en outre responsable du journal de la Fédération. À ce titre, il fut la cible de très nombreuses attaques des minoritaires. Au congrès d’avril 1920, il se démit de toutes ses fonctions : « On m’a trop injurié, déclara-t-il, pour que j’accepte aucune fonction syndicale. ».

Il fut élu conseiller municipal socialiste de Vitry-sur-Seine (Seine) le 7 décembre 1919, en fin de liste (9e sur 11), dans la section du Port. Voir Léon Boulard*. Il forma, avec les neuf autres conseillers socialistes, la minorité du conseil composé par ailleurs d’élus de droite. En mars 1925, il faisait partie des sept conseillers SFIO signalés par la préfecture (les trois autres se réclamant du Parti communiste). Candidat au scrutin de 1925, il fut réélu le 10 mai, cette fois en tête de liste (2e sur 10). La municipalité composée de treize socialistes et de quatorze communistes le désigna comme le premier adjoint du maire Pierre Périé* et comme délégué aux élections sénatoriales du 9 janvier 1927.

Marié, Marcel Guilbaud avait deux fils nés dans la commune voisine, à Ivry-sur-Seine en 1893 et 1894, qui devinrent respectivement mécanicien à la Compagnie du Gaz et maçon. Toujours présent au recensement de 1936, il se déclarait chômeur.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4679, notice GUILBAUD Marcel, Damien par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 12 septembre 2013.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat., F7/13662, F7/13665, coupure de l’Humanité du 30 janvier 1917, F7/13667 et F7/13689, coupure de la Bataille, 13 avril 1920. — Note de M. Sauvé. — État civil du Kremlin-Bicêtre. — Arch. Dép. Seine, DM3 ; versement 10451/76/1 ; listes électorales et nominatives. — État civil de Bléneau. — Renseignements recueillis par Claude Pennetier, Michèle Rault et Nathalie Viet-Depaule.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable