GUILBEAU Théodore, Lucien

Par Yves Le Maner

Né le 24 mai 1895 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mort sous la torture le 31 octobre 1942 à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) ; cheminot ; dirigeant du syndicat CGTU puis CGT (1935-1939) et militant communiste de la Somme ; résistant.

Fils d’un agent de police, Théodore Guilbaud était aiguilleur à la Compagnie du Nord, puis à la SNCF à Amiens (Somme).
Il fit partie de l’équipe dirigeante du puissant syndicat CGTU d’Amiens-Longueau aux côtés des Catelas, Prot, Poidevin, Dujardin. Secrétaire adjoint du syndicat réunifié de 1935 à 1939, il se chargea plus particulièrement du contentieux en raison de sa connaissance très poussée de la législation du travail. Membre du Parti communiste, il fut l’un des premiers militants de la Somme, avec Augustin Dujardin, à assurer la mise en place des structures clandestines du PCF et de la CGT. Resté à son poste, il permit à de nombreux prisonniers évadés et clandestins de franchir la ligne de démarcation avec la « zone interdite » à Amiens, dès les premières semaines de l’Occupation.
Arrêté par la police française sur dénonciation d’un ingénieur de la SNCF, il mourut sous la torture à la prison de Fresnes.
Il s’était marié en décembre 1918 à Paris (XI e arr.) avec Louise Dion.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4681, notice GUILBEAU Théodore, Lucien par Yves Le Maner, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Yves Le Maner

SOURCES : Renseignements fournis par A. Dujardin. – État civil.

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