Par Jean Maitron, Claude Pennetier, Julien Gaillard
Né le 9 mai 1900 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), mort le 2 octobre 1944 à Juillan (Hautes-Pyrénées) ; cheminot ; syndicaliste CGT et socialiste SFIO des Hautes-Pyrénées. ; collaborateur.
Cheminot, Jean-Paul Barbé était en 1935, un des dirigeants de l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées. Le 9 mai 1935, il fut élu conseiller municipal socialiste SFIO de Tarbes, fonction qu’il exerça jusqu’au 13 juin 1941. Barbé assurait le secrétariat du comité départemental antifasciste. Le 9 février 1936, il fut élu secrétaire général de l’UD réunifiée à l’unanimité des 71 délégués représentant 57 syndicats réunis en congrès à Tarbes. Barbé était assisté de Anselme Larrieu-Camy secrétaire administratif, de Valmy et Nigou secrétaires adjoints, de Guilloud trésorier et de Chastelain, trésorier adjoint.
Reniant son passé, il entra dans la Milice pendant la guerre et participa à l’arrestation de résistants, dont celle du socialiste Louis Gallaud le 5 juillet 1944. : Arrêté, il fut traduit à la première audience du tribunal militaire qui venait de remplacer les cours martiale le 2 octobre 1944. L’ancien responsable de la police allemande sur Tarbes témoigna contre lui, le considérant "comme un traitre à sa patrie" ! Louis Gallaud, résistant et ancien conseiller municipal socialiste comme lui, évoqua la brutalité de Barbé, lorsqu’il avait procédé à son arrestation. (La Nouvelle République des Pyrénées, 2 octobre 1944). Après une courte délibération, il fut condamné à mort et fusillé au polygone de tir de Juillan le soir même.
Sa femme fut condamnée par les chambres civiques à une interdiction de séjour dans le département. On perd ensuite sa trace.
Par Jean Maitron, Claude Pennetier, Julien Gaillard
SOURCES : La Bigorre socialiste, mai 1935. — La Voix du Peuple, mars 1936. — Renseignements fournis par Louise Cazaubon. — État civil communiqué par le maire de Tarbes, 29 janvier 1976. — José Cubero, Les Hautes-Pyrénées dans la guerre, op. cit.