GUIOT Raymond

Raymond Guiot exerçait depuis l’avant-guerre en qualité d’inspecteur de la Voie. En 1944, il fut président du Comité de Libération SNCF de Paris-Sud-Ouest au double titre de la CGT et de Résistance-Fer. Il siégeait au secrétariat des cadres. Au congrès de juin 1947, il devint secrétaire général de l’Union nationale des cadres CGT, qu’il représentait auprès du bureau fédéral. Le 25 novembre 1947, Raymond Guiot exprima son désaccord avec le bureau de l’UNC, qui avait refusé très majoritairement d’appeler à la grève. Il lança le 27 novembre un appel à créer un comité de grève des cadres. Le 1er décembre, il fut suspendu de ses fonctions de secrétaire général par le bureau de l’UNC pour non-respect des décisions des organismes statutaires.

Lors de la scission de la tendance Force ouvrière, la majorité des cadres choisit de quitter la CGT et opta pour l’autonomie en constituant, en janvier 1948, la Fédération des syndicats d’ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise des chemins de fer (FAC). Raymond Guiot était alors le seul dirigeant fédéral d’importance à rester à la CGT. Il fut nommé membre du bureau fédéral par le conseil national de janvier 1948 et conserva cette fonction jusqu’au congrès de 1953. Après l’hémorragie de la scission, Raymond Guiot contribua à maintenir un syndicalisme CGT des cadres en créant des sections techniques spécifiques. Dans La Tribune des cheminots, il dénonçait, sur un ton souvent polémique, la trahison, par les autonomes et FO, des intérêts fondamentaux de l’encadrement. Son action trouva son aboutissement au congrès de 1953 avec la création d’un nouveau syndicat des cadres CGT animé par Roger Combrisson. Au début des années 1950, Raymond Guiot apporta aussi sa contribution dans La Tribune aux campagnes menées par la CGT contre les dangers de guerre.