HÉNAFF Joseph, Jean

Fils d’un menuisier, Joseph Hénaff fut révoqué de la Compagnie des chemins de fer du Nord lors des grèves de mai 1920 et devint menuisier. Il avait été élu conseiller municipal socialiste le 7 décembre 1919, en avant dernière position de la liste dirigée par Eugène Duchanel*. Après le congrès de Tours (décembre 1920), l’ensemble du conseil passa au Parti communiste, mais très vite, Eugène Duchanel s’en éloigna et il rejoignit l’Union socialiste-communiste. Joseph Hénaff lui, resta au Parti communiste et ne manqua pas une séance du conseil jusqu’au renouvellement de 1925.

Il fut candidat sur la liste communiste en mai 1925 (au premier tour : 1 415 voix sur 4 970 inscrits) et en mai 1929 (au second tour : 2 756 voix sur 7 540 inscrits). Enfin, il fut réélu le 5 mai 1935, en 17e position (sur 34) de la liste communiste dirigée par Jean-Louis Berrar*, liste qui l’emporta dès le premier tour avec 4 392 voix sur 8 905 votants et 11 193 inscrits. Joseph Hénaff siégea à la commission des Travaux, fut délégué au syndicat intercommunal de l’Électricité et délégué titulaire aux élections sénatoriales des 20 octobre 1935 et 10 avril 1938. Très assidu aux séances du conseil municipal, il ne manqua que quatre séances de son deuxième mandat.

Réintégré comme menuisier à la Compagnie des chemins de fer du Nord avant 1931, il siégea longtemps au bureau syndical CGTU des ateliers de réparation du dépôt Blanc-Mesnil-Drancy. Mobilisable, affecté spécial SNCF en septembre 1939, il signa « l’appel aux Drancéens » de Berrar. Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 15 février 1940, pour appartenance au Parti communiste. Accusé de se livrer à une propagande active parmi les cheminots, il fut interné administrativement au camp d’Aincourt (Seine-et-Oise) le 5 octobre 1940, puis à la centrale de Fontevrault à partir du 4 décembre 1940.

Joseph Hénaff fit partie de la délégation spéciale (conseil municipal provisoire) nommée par arrêté préfectoral du 27 octobre 1944 (12e sur 34) et fut réélu en 1945.

Marié à Saint-Denis le 3 juin 1916, toujours domicilié à Drancy, il mourut à Bobigny le 21 janvier 1946.