Par Élie Fruit
Cheminot en région parisienne ; membre du syndicat national des chemins de fer.
Surveillant au chemin de fer de Ceinture, administrateur du Syndicat national des chemins de fer au moment de la tentative de grève d’octobre 1898, Bardeau se prononça contre celle-ci.
Élu secrétaire général de ce syndicat (fonction qu’il occupa jusqu’en 1906) au congrès extraordinaire de janvier 1899, il apparut comme le principal représentant de la tactique modérantiste que le syndicat, affaibli par l’échec de la grève, adopta vis-à-vis des compagnies. C’est lui qui, le 6 mars 1899, signa la fameuse lettre aux compagnies : « Le congrès, rompant avec le passé, nous a donné un mandat tout d’apaisement et de conciliation »... (Tribune de la Voie ferrée, op. cit.).
Au cours de l’année 1899, à maintes reprises, il relança les pouvoirs publics en vue de faire aboutir la proposition Berteaux (relative à l’amélioration des conditions de travail et du régime des retraites des cheminots), votée par la Chambre en 1897 et qui ne fut adoptée par le Sénat qu’en 1909.
Par Élie Fruit
SOURCE : Tribune de la Voie ferrée, notamment 16 février 1900.