HÉRAMBOURG Georges, Michel [HEREMBOURG suivant une décision du procureur de 1982]

Par Marie-Louise Goergen

Né le 5 octobre 1913 à Saint-Pair-sur-Mer (Manche), mort le 13 mars 2007 à Saint-Martin-des-Champs (Manche) ; bobineur ; secrétaire de l’Union Ouest (1947-1950) et membre du bureau de la Fédération FO des cheminots (1947-1949).

Fils naturel d’une servante, Georges Hérambourg fut bobineur à l’atelier de matériel électrique de La Garenne-La Folie, région Ouest. Il habitait en 1947 au 5, avenue Trasbot à Colombes (Seine). Il participa à l’AG constitutive du Comité d’action syndicaliste des travailleurs des chemins de fer de France et de l’Union française (CAS) réunie le 27 juillet 1947 à l’appel de Marcelle Méhudin et de Fernand Laurent et qui rassemble 120 délégués à la Mairie du Xe arr. à Paris ; celle-ci allait constituer l’une des deux composantes de la future Fédération CGT-Force ouvrière des cheminots. Il en fut élu secrétaire. Le 7 décembre 1947, l’association se transforma en syndicat et devint la Fédération syndicaliste des travailleurs des chemins de fer de France et de l’Union française. Georges Hérambourg en fut élu secrétaire pour l’Union Ouest jusqu’en 1950, date à laquelle il devint membre du bureau de l’Union. À ce titre, il fit partie du bureau fédéral, mais il fit partie des vingt membres pionniers qui quittèrent cette instance avant 1951. Il fut élu suppléant au conseil national de la Fédération en mai 1952.

Sa position dans les instances dirigeantes de la Fédération ne fut pas facile, comme en témoigne le compte rendu du conseil d’administration de l’Union Ouest qui eut lieu le 5 juillet 1949 : « ...quelques camarades qui ont demandé des explications qui leur furent fournies sur la position prise par le secrétaire du secteur de Paris, Le Tulzo et le secrétaire d’Union Hérambourg, en ce qui concerne les Comités d’entente. Pour réparer certaines erreurs, pour répondre à certains mensonges répandus volontairement afin de nuire à l’organisation, nous tenons à affirmer qu’aucun camarade n’a été exclu de la Fédération. Ni Le Tulzo, ni Hérambourg n’ont fait l’objet d’une mesure d’exclusion. Néanmoins Le Tulzo s’est vu retirer son mandat de secrétaire de secteur à la majorité des syndicats le composant. Quant à Hérambourg, il est toujours secrétaire d’Union. » (Le Rail syndicaliste, 19 juillet 1949). Devant l’obligation, imposée par le bureau, de présenter sa démission s’il ne renonçait pas à « l’appel d’un comité d’entente quelconque », Hérambourg s’était plié aux exigences des dirigeants de la Fédération.

Marié à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise) en février 1941 avec Solange Legras.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4889, notice HÉRAMBOURG Georges, Michel [HEREMBOURG suivant une décision du procureur de 1982] par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 22 juillet 2010.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : Arch. Fédération CGT-FO des cheminots. — Le Rail syndicaliste, 1947-1949. — Georges Ribeill, « Autour des grèves de 1947, les scissions de l’après-guerre au sein de la Fédération CGT (CAS, FO, FAC, FgMC) », Revue d’histoire des chemins de fer, n° 3, Mouvement social et syndicalisme cheminot, automne 1990, p. 95-113. — Marie-Louise Goergen, « Les dirigeants de la Fédération FO des cheminots à l’époque de Robert Bothereau », La naissance de Force ouvrière. Autour de Robert Bothereau, Presses universitaires de Rennes, 2003, p. 99-116. — Notes de Louis Botella et de Georges Ribeill. — État civil.

ICONOGRAPHIE : Photo dans Le Rail syndicaliste du 5 novembre 1947.

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