HERPIN François Pierre Léon

Par Jean Gaumont et Gilles Pichavant

Né le 24 mars 1884 à Oissel (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 20 février 1960 à Bordeaux (Gironde) ; employé de chemin de fer, facteur puis commis ; syndicaliste CGT, mutualiste et coopérateur de la Gironde.

Fils d’un facteur chef en gare d’Oissel (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), né à Paris dans le 5e arrondissement, et d’une femme de ménage aux chemins de fer, originaire de Saint-Jean-de-Luz (Basses Pyrénées, Pyrénées Atlantiques) où ils s’étaient mariés en 1882, François Herpin entra aux chemins de fer à la suite du décès de son père, le 21 novembre 1901 à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Il fut exempté de service militaire comme fils ainé de veuve, puis, affecté spécial aux chemins de fer en cas de mobilisation.
En 1910, François Herpin était facteur en gare du Havre (Seine-inférieure, Seine-Maritime), au service du mouvement. Il habitait 18 rue de la Bourse. En juillet 1910, quelques mois avant la grande grève des cheminots, une fiche de police dit de lui qu’il « parait être l’esprit dirigeant du mouvement parmi les employés de la gare. Est considéré comme dangereux en raison de sa propagande incessante et de son mauvais esprit ». Pourtant il ne semble pas avoir fait grève, car sa fiche matricule dit qu’il « a effectué une période d’instruction à la 4e section des chemins de fer de campagne, du 14 au 27 octobre 1910 », ce qui est le cas des agents qui avaient obtempérés à l’ordre de réquisition lancé par le gouvernement. Il ne fut donc pas révoqué.
En 1916 il fut affecté à Bordeaux. Il fut rapidement nommé secrétaire du syndicat des cheminots qu’il dirigea lors des grèves de 1920. Il adhéra à cette époque à l’Union coopérative du Sud-ouest et fut élu au conseil d’administration. Mutualiste, il participa à la création de pharmacies et d’une maison de santé mutualistes. Il créa aussi à Bordeaux un comité de « Loisirs-Culture ».
En 1931 il était commis à la gare de Bordeaux. Le 21 janvier on lui attribua une médaille d’honneur pour 30 années de service dans les chemins de fer.
Il fut également nommé en 1955 président du conseil d’administration de l’Union des coopératives du Sud-ouest. Il siégeait au conseil d’administration de la Fédération régionale du Sud-ouest, dont il était le trésorier depuis plus de trente ans. Il était aussi membre du Conseil central de la Fédération nationale.
Le 21 novembre 1908 au Havre, il s’était marié avec Madeleine Augustine Delaville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4917, notice HERPIN François Pierre Léon par Jean Gaumont et Gilles Pichavant, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 22 décembre 2018.

Par Jean Gaumont et Gilles Pichavant

SOURCES : Arch. Dép. de Seine-Maritime, cote 10M338, et fiche matricule, cote 1R3167, fiche 307. — Journal officiel du 31 février 1931.

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