HEYRAUD Maurice, Louis

Par Patrick Gaillard

Né le 25 mai 1914 à Paris (XVIIIe arr.) ; cadre Supérieur SNCF ; vice-président du SPID puis du SPMC (1938-1948).

Diplômé de l’École supérieure de commerce de Lille, ingénieur diplômé de l’Institut commercial de Lille, Maurice Heyraud débuta sa carrière professionnelle comme professeur, puis sous-directeur de l’École supérieure de commerce de Reims, avant d’obtenir, en 1938, un poste de comptable à la société photographique Gevaert à Paris.

Au printemps 1939, Maurice Heyraud se vit proposer un statut d’attaché Groupe IV à l’arrondissement Exploitation de Paris-Sud-Ouest. Rappelé sous les drapeaux à la même époque, il devait être finalement embauché à sa démobilisation, le 22 octobre 1940 à l’arrondissement de Toulouse. Le 24 octobre 1942, il épousa Françoise Triaureau.

Après avoir suivi la deuxième promotion de l’École supérieure d’exploitation d’Orléans, dont il sortira second, Maurice Heyraud fut affecté à Paris-Austerlitz en 1943 où son initiative en faveur de la réorganisation de la section ville fut appréciée et lui valut une gratification exceptionnelle. Durant cette période d’occupation allemande, il fut inquiété par la Gestapo pour avoir organisé la récupération de marchandises à destination de l’Allemagne lors du bombardement du triage de Juvisy. En 1945, Maurice Heyraud réussit le concours de contrôleur Exploitation (spécialité comptable) et poursuivit sa carrière à la division commerciale Sud-Ouest où il fut successivement promu contrôleur Exploitation en octobre 1946, puis sous-inspecteur en octobre 1948.

Adhérent au Syndicat du personnel d’inspection et de direction (SPID) en octobre 1946, il accéda rapidement à des postes de responsabilité au sein du SPID à la demande de Robert Speyser. C’est ainsi qu’il entra au conseil national la même année, puis fut élu vice-président du SPID en mai 1948. Participant à des audiences auprès des dirigeants de l’entreprise, ou à des rencontres intersyndicales (cartel interfédéral des cheminots le 7 octobre 1948 notamment), il fut également présent au niveau confédéral en qualité de représentant maîtrise des transports auprès du conseil Maîtrise, puis admis au conseil confédéral.

Bien qu’activement engagé dans le mouvement syndical, Maurice Heyraud poursuivit son activité professionnelle ; il fut ainsi successivement promu inspecteur adjoint en octobre 1949, inspecteur de 2e classe en 1950, inspecteur de 1re classe en 1953 et chef d’études administratives principal de 2e classe en juillet 1955. Abandonnant la vice-présidence du Syndicat des personnels maîtrise et cadres des chemins de fer (SPMC) en 1958, Maurice Heyraud en déclina la présidence en 1963.

Inspecteur divisionnaire de 1re classe en octobre 1959, inspecteur divisionnaire en janvier 1972, il fut promu ingénieur principal adjoint en juillet de la même année à la direction commerciale, poste auquel il mit un terme à sa carrière professionnelle le 1er juillet 1975.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article4940, notice HEYRAUD Maurice, Louis par Patrick Gaillard, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 8 mars 2010.

Par Patrick Gaillard

SOURCES : Arch. SNCF de Béziers. — Arch. Fédération nationale des personnels d’encadrement des chemins de fer et des activités connexes.

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