FERHAT Mohamed

Fils de moghazni (gendarme auxiliaire), Mohamed Ferhat fit des études primaires puis secondaires au lycée Moulay-Youssef à Rabat. Syndicaliste et militant communiste, il fut instituteur à Camanagh, petite agglomération proche de sa ville natale, puis à Safi. Membre de la section syndicale des instituteurs, il fut élu secrétaire de l’Union locale de Safi. Jugé dangereux, il fut expulsé du Maroc le 16 avril 1948 par les autorités du Protectorat qui lui découvrirent soudainement une ascendance algérienne. Mais il revint et milita clandestinement jusqu’en 1950 où, repris, il fut de nouveau expulsé. Journaliste à Alger républicain, menacé, il dut s’exiler de nouveau.

Réfugié à l’étranger, il fut chargé par son parti de faire connaître par les ondes à Radio Budapest, puis à Radio Tirana, au cours d’émissions en langue arabe, la question marocaine, les aspects du colonialisme français et l’urgence de l’indépendance. Son exil prit fin en 1961. Revenu dans sa patrie, il reprit un poste d’enseignant ; en 1982, il était directeur d’école à Casablanca ; il était aussi journaliste bénévole à El Bayane, quotidien du Parti du progrès et du socialisme (PPS), nouvelle appellation du Parti communiste marocain.