FERLANDIN Lucien

Socialiste, Lucien Ferlandin appartint à la génération des militants syndicalistes des années 1930. Travailleur de l’État (marine), il fut secrétaire de la Fédération des travailleurs de l’État et secrétaire général adjoint de l’Union des syndicats du Maroc (1937-1938).

En 1943, après le débarquement américain au Maroc qui mit fin au régime de Vichy, il participa au congrès de reconstitution de l’Union des syndicats du Maroc, le 13 juin à Casablanca, et fut désigné comme membre de la commission des conflits. La direction de la Fédération des travailleurs de l’État après 1945 passa sous le contrôle des communistes. En 1948, après la scission de Force ouvrière en France, Ferlandin, avec Jean Decap et Ferreau, quittèrent les syndicats de la CGT. En mars 1950, il fut élu secrétaire général de l’Union générale Force ouvrière des travailleurs de l’État.

En octobre 1950, il intervint à la tribune du congrès confédéral pour dénoncer la situation particulièrement difficile de la classe laborieuse, plus particulièrement celle des Marocains. Il critiqua avec vigueur l’absence de droit syndical pour les autochtones.

En juin 1952, il devint secrétaire général de l’Union des syndicats CGT-FO du Maroc (En octobre 1951, selon Force Ouvrière, l’hebdomadaire de la confédération éponyme). En cette qualité, Ferlandin accueillit au Maroc Pascual Tomás, secrétaire de l’Union générale des travailleurs (UGT espagnole) en exil et membre du comité exécutif de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL).

Il resta en fonction jusqu’en 1954, probablement. Cessac, des PTT, lui succéda.