Par Maurice Moissonnier, Jean-Luc Marquer
Né le 27 novembre 1902 à la Côte-Saint-André (Isère), disparu en mai 1944, décès fixé au 17 mai 1944 à Fontaine (Isère) ; tourneur outilleur ; syndicaliste CGTU puis CGT réunifiée et militant communiste du Rhône ; résistant FTPF, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.), qui aurait été fusillé par les nazis.
André, Fabien Gélas était le fils de Fabien, Auguste et d’Isabelle Meyer, son épouse.
Il épousa Louise, Marcelle Paimblanc le 18 décembre 1920 à Lyon VIe arr. (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon).
André Gélas travailla successivement chez Protet-Durançon (11 rue Gilibert à Lyon) puis chez Martin-Moulet et Cie (boulevard Émile-Zola à Oullins). Il avait fait ses premières armes syndicales dans les rangs de la CGTU au début des années 1930. Il était délégué CGT au conseil des prud’hommes depuis 1936.
Membre du bureau du syndicat des métaux CGT de Lyon après la réunification syndicale de 1936, André Gélas avait fait partie de la commission chargée de préparer l’unité des métallurgistes de Lyon.
André Gélas n’appartenait à aucun parti lorsqu’en 1938, il participa à une délégation de travailleurs des métaux en URSS. Au cours de son voyage, il fit cadeau à ses hôtes d’un outil qu’il avait inventé et qui fut nommé en Union soviétique « l’outil Gélas ». Son dynamisme et son caractère jovial étaient fort appréciés de ses camarades.
Affecté spécial pendant la guerre, sa radiation fut demandée le 8 octobre 1939 par la direction des établissements Martin-Moulet « en raison de sa propagande communiste ». On l’affecta le 6 janvier 1940 au dépôt d’artillerie de La Doua (Rhône).
André Gélas participa à la Résistance et, désigné à un poste de responsabilité dans les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), fut capturé par la Gestapo au cours d’une mission à Grenoble (Isère), le 16 mai 1944. Il disparut sans qu’on ait pu retrouver sa trace.
Son décès fut prononcé judiciairement le 10 octobre 1946 par le tribunal civil de Vienne (Isère) et fixé au 17 mai 1944 à Fontaine (Isère).
André Gélas obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.).
Il fut décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument aux morts de Feyzin (Métropole de Lyon)
Par Maurice Moissonnier, Jean-Luc Marquer
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 4 M 304. — SHD Vincennes, GR 16 P 249554 (à consulter) — AVCC Caen, AC 21 P 189712 et AC 21 P 613327 (à consulter) — Témoignages de militants. — La Voix du Peuple, quotidien régional du PC, 2 et 3 février 1946. — La Voix du peuple, hebdomadaire régional du PC, 3 février 1939. — Mémorial GenWeb — État civil