GARNIER Marianne [née LE QUILLEC Marianne]

Marianne Le Quillec épousa le 7 mai 1929 à Chateaulin (Finistère) Jean-Baptiste Garnier*, meunier au Hinglé (Côtes-du-Nord). Elle était secrétaire de mairie au Hinglé, commune marquée par l’implantation d’une forte communauté ouvrière (carriers). La mairie était dirigée par la SFIO avec Ernest Briand*, qui passa dès 1935 au PCF (avant d’être relayé en 1965 par le communiste Oreste Beghetti*). Marianne Garnier adhéra elle aussi au PCF en 1938.

Le couple, surveillé de très près par les autorités pendant la drôle de guerre, subit une perquisition le 21 mai 1941. Membre du PCF clandestin comme elle, son mari fut arrêté le 12 mai 1944. Torturé à la prison de Dinan puis à Rennes par la Gestapo, il fut fusillé à Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes, le 31 mai 1944.

À la Libération, Marianne Garnier milita activement au sein de la structure dinannaise de l’UFF, véritable laboratoire politique réunissant des militantes issues des matrices d’obédience chrétienne socialiste et communiste. Femme de fusillé, elle côtoyait notamment Alice Pinaud*, femme d’un professeur au lycée de Dinan, catholique progressiste.

Par ailleurs, Marianne Garnier siégea au comité fédéral du PCF des Côtes-du-Nord de 1952 à 1954. Syndiquée au syndicat CGT des employés et ouvriers communaux, elle resta adhérente du PCF jusqu’à l’âge de quatre-vingt-treize ans, en 2003.