GAYOLA Michel [Miquel GAYOLA I GARDELLA]

Par François Prigent

Né en 1901 à Girona (Espagne), mort dans cette ville le 29 juillet 1996 ; mécanicien d’entretien dans un hôpital ; militant du POUM, combattant de la guerre d’Espagne ; syndicaliste FO et militant socialiste SFIO du Morbihan, secrétaire de l’UL-FO de Lorient (Morbihan) en 1957, représentant du secteur « Hôpital » de FO (1957-1968), membre du bureau fédéral de la SFIO (1963-1968) ; militant du Parti des socialistes de Catalogne.

Michel Gayola en 1991, à Girona
Michel Gayola en 1991, à Girona

D’origine espagnole, Michel Gayola était un membre fondateur du POUM et un commissaire sur le front d’Aragon. Il se réfugia en Bretagne à la fin de la Guerre d’Espagne. Il milita au Parti des socialistes de Catalogne (PSC) fondé en 1978 pendant la transition post-franquiste.

Naturalisé en 1953, Michel Gayola, "infirmier" (mécanicien d’entretien à l’hôpital "Bodélio"), adhéra alors simultanément à FO et à la SFIO. Militant laïque, il fut secrétaire de l’UL-FO de Lorient en 1957, figurant jusqu’en 1968 dans les différentes instances dirigeantes du syndicat comme représentant du secteur hospitalier notamment (noyau important dans l’implantation de FO dans le département).

Socialiste, Michel Gayola comptait parmi les militants les plus influents de la section de Lorient. Membre du bureau de section à partir de 1954, délégué au congrès national en 1960 à Issy-les-Moulineaux, Michel Gayola intégra le bureau fédéral de la SFIO à partir de 1963.

Auteur de multiples témoignages sur les effets de la Guerre d’Espagne dans Le Rappel du Morbihan, ses prises de positions anticommunistes étaient exacerbées par la domination de la CGT sur les milieux FO à Lorient. Il était très écouté quant à ses analyses des questions internationales, thème qu’il commença à développer lors de la controverse interne liée à la Communauté européenne de défense (CED) en 1954. Régulièrement invité aux séances de formation des Jeunesses socialistes sur les différents fondements du socialisme, du syndicalisme dans une dimension européenne, Michel Gayola était aussi actif dans les militances concrètes (bals organisés par la section lors des réveillons…). En novembre 1968, il quitta la région pour Perpignan (Pyrénées-Orientales), tout en maintenant ses contacts avec les militants FO-SFIO de sa génération, à l’instar de Léon Audran (trésorier fédéral, cheminot).

Il revint enfin à Girona (Gérone) après l’effondrement du franquisme et milita au Parti des socialistes de Catalogne. Il y mourut et y fut enterré. La presse catalane fit état de son itinéraire, en retenant pour l’essentiel ses activités en Catalogne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49560, notice GAYOLA Michel [Miquel GAYOLA I GARDELLA] par François Prigent, version mise en ligne le 21 août 2010, dernière modification le 15 octobre 2012.

Par François Prigent

Michel Gayola en 1991, à Girona
Michel Gayola en 1991, à Girona

SOURCES : Arch. de l’OURS, dossiers Morbihan. — Arch. PS du Morbihan. — Le Rappel du Morbihan (1953-1968). — Cahier de la section de Lorient. — Diccionari biogràfic del moviment obrer als Països Catalans, Barcelone, Edicions universitat de Barcelona & Publicacions de l’abadia de Montserrat 2000, p. 654, notice rédigée par Josep Clara. — Avui, quotidien, Gérone, 30 juillet 1996, nécrologie et faire-part d’obsèques. — Renseignements communiqués par sa fille, Madame Dufils en août 2010.

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