GROUSSET Angèle [née BLANC Angèle]

Angèle Blanc était la fille d’un maçon, sa mère n’avait pas de profession. En 1926, elle épousa Jacques Grousset, un métallurgiste. En 1945, elle fut élue membre du comité fédéral de la Loire du Parti communiste français.

Élue au secrétariat de la Fédération du Textile lors du congrès de mars 1946, elle fut une des premières femmes à être à la direction de cette fédération. Sa candidature fut alors présentée en ces termes : « Notre camarade Angèle Grousset, de Saint-Étienne, une camarade femme, alors que jusqu’ici il n’y en avait pas au bureau fédéral (applaudissements). Notre camarade Angèle Grousset que je connais bien moi-même puisque nous avons travaillé ensemble avant la guerre au syndicat de Saint-Étienne, a, elle aussi, alors qu’elle n’y était pas forcée, milité dans la clandestinité. Dès les premiers jours de la guerre elle est passée dans l’illégalité. Elle a travaillé aux côtés d’organisations illégales jusqu’au moment de la Libération .

Elle joua un rôle particulièrement actif lors des grèves de 1947 et après la scission de FO. Au congrès de la CGT de 1948, elle fut une des quatre femmes élues à la commission administrative qui comptait trente-cinq membres. En septembre 1950, avec, entre autres, Yves Montand* et Simone Signoret*, elle fit partie d’un jury chargé de distinguer les deux travailleuses meilleures collectrices de signatures sur l’appel de Stockholm qui iraient au Congrès mondial des partisans de la paix en novembre. En 1951, un différend la conduisit à quitter la direction de la fFédération du Textile et la commission administrative, elle retourna à la base et travailla comme secrétaire dans la compagnie d’assurances La Concorde à Paris. Elle retrouva des responsabilités à la direction du Syndicat des employés de l’assurance jusqu’à sa retraite et son retour dans la Loire.