GUIN Maurice, André

Par Paul Boulland

Né le 4 décembre 1927 à Marzy (Nièvre), mort le 27 janvier 2004 à Nevers (Nièvre) ; comptable EDF ; membre du secrétariat fédéral PCF de la Nièvre (1962-1966), responsable CGT EDF de la Nièvre, secrétaire du Mouvement de la paix de la Nièvre.

Son père, Arthur Guin, jardinier à l’hôpital de Nevers (Nièvre), avait adhéré au Parti communiste en 1927 et sa mère, Louise Guin, épicière, était décrite en 1954 comme sympathisante communiste. Maurice Guin était titulaire du certificat d’études primaires et poursuivit ses études en obtenant le brevet d’enseignement commercial et un CAP de comptable. Il se prit d’intérêt pour les langues étrangères, apprenant l’anglais, l’allemand, le russe et l’espéranto, et participa à un congrès international d’espérantistes en Allemagne, en 1951. En 1954, un responsable de la fédération communiste de la Nièvre indiquait : « c’était pour lui une passion et il a été difficile de l’en arracher. »

En 1946, Maurice Guin adhéra simultanément au Parti communiste, à l’UJRF et à la CGT. Il n’eut toutefois pas de responsabilités dans ces organisations avant son service militaire, effectué en Algérie en 1947-1948, comme opérateur téléphonique dans un régiment de transmission. Au retour, il s’investit d’abord sur le terrain syndical, devenant trésorier du syndicat départemental CGT EDF en 1950-1951, puis trésorier de l’Union locale CGT de Nevers en 1954 où il se chargea également du travail en direction des hospitaliers. Parallèlement, il devint secrétaire de sa cellule en 1953, puis membre du comité de la section communiste de Nevers en avril 1954. Il avait suivi les cours d’une école élémentaire du PCF en 1950, puis d’une école fédérale en 1954.

En 1955, Maurice Guin entra au secrétariat de la section Nevers, auquel il participa jusqu’en 1962 puis à nouveau après 1966. En 1955, il intégra également la direction fédérale communiste de la Nièvre, d’abord comme membre de la commission fédérale de contrôle financier puis comme membre du comité (1956-1959) et du bureau (1959-1962). Toujours actif sur le plan syndical, il fut membre du bureau de l’UL-CGT de Nevers, de la CA puis de la commission de contrôle financier de l’UD-CGT de la Nièvre et du bureau du syndicat CGT du centre EDF de Nevers. Adhérent de France-URSS et du Secours populaire, Maurice Guin fut également un militant du Mouvement de la paix, dont il fut le secrétaire départemental pour la Nièvre au début des années 1960.

En 1962, la direction fédérale de la Nièvre souhaita qu’il se décharge de ses responsabilités syndicales et associatives pour devenir secrétaire fédéral chargé de l’organisation. Elle voyait en lui un « militant actif et dévoué ayant fait preuve d’esprit d’initiative et de responsabilité […] en toutes circonstances ». Il fut donc élu au secrétariat fédéral, mais se chargea finalement de la propagande et resta membre du bureau départemental du Mouvement de la paix et du bureau du syndicat du centre EDF. Réélu en 1964 et 1965, il suivit les cours d’une école centrale d’un mois du PCF. Il fut ramené au bureau fédéral en 1966 afin de suivre la section de Nevers qui connaissait alors quelques difficultés. Il fut constamment réélu au bureau jusqu’en 1979, puis élu au comité fédéral jusqu’en 1990, date à laquelle il souhaita quitter ses responsabilités fédérales.

Maurice Guin avait épousé Raymonde Buteau, employée PTT et sympathisante communiste, le 9 août 1949 à Château-Chinon (Nièvre). Il était père de trois enfants en 1959.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49603, notice GUIN Maurice, André par Paul Boulland, version mise en ligne le 25 mars 2009, dernière modification le 17 août 2010.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. comité national du PCF — État civil de Marzy.

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