FAMEL Louis, Marie

Fils de Jean, Marie Famel, cultivateur, et de Jeanne, Marie Le Luron, ménagère, Louis Famel était l’aîné de quatre enfants. Agriculteur, était abonné à La Charrue Rouge, qui contribua à l’élection de Philippe Le Maux*, premier député SFIO des Côtes-du-Nord, élu à Lannion en 1936. Louis Famel fut élu conseiller d’arrondissement en 1937 contre un candidat PSF, en compagnie de Le Mat (agriculteur, maire de Plougras), Philippe (secrétaire de mairie implanté à Trébivan) et Mangard (employé de perception à Perros-Guirec) pour la SFIO. Conseiller sortant, Yves Augel fut quant à lui battu avec 48.5 %. La même année, les socialistes enregistrèrent la victoire de leur seul conseiller général, Max Meynard* (médecin) à Paimpol.

Conseiller municipal SFIO de Tonquédec depuis 1935, la tournée cantonale du préfet Feschotte signalait en 1943 l’« attitude correcte » de Louis Famel durant l’Occupation.

Nommé maire de Tonquédec à la Libération par les autorités du CNR, il fut ensuite élu pour un mandat. Il figurait parmi les 120 maires socialistes du département en 1947. Dans l’ancien canton du parlementaire républicain Even, il fut candidat aux cantonales de 1945 recueillant 1 848 voix avant de se désister au second tour pour le propriétaire-exploitant communiste François Trémel*, élu avec 3 743 voix contre 2 742 pour le candidat conservateur. Le siège resta ensuite aux communistes avec successivement Norbert Le Jeune (1951-1976), Francis Cadoudal (1976-1992) et Robert Le Hec’h (1992-2001), implantés à Plouaret. Resté maire socialiste de Tonquédec jusqu’en 1953, Louis Famel demeura fidèle à la SFIO lors de la scission PSA-PSU, comme beaucoup d’élus socialistes du Nord-Ouest du département.