FROIDURE Maurice

Ancien ouvrier tisseur, mutilé du travail, Maurice Froidure entra à la mairie d’Abbeville comme employé le 1er septembre 1931, puis devint rédacteur au bureau de l’état civil et rédacteur principal. Père de huit enfants, il s’occupa activement, et tout au long de sa vie, des questions sociales et familiales.

Membre de l’Association familiale d’Abbeville dès sa création, en 1920, il en devint secrétaire. Maurice Froidure occupa ce poste jusqu’en 1949, où il fut confronté aux difficultés et problèmes des familles populaires. Il resta ensuite un membre fidèle de l’association familiale d’Abbeville et intégra son conseil d’administration.

Fort de son expérience au secrétariat de l’Association familiale abbevilloise, il orienta sa carrière vers le syndicalisme. Maurice Froidure devint secrétaire de l’Union locale FO d’Abbeville dès 1950 et occupa ce poste cinq années, puis Robert Cappe* lui succéda dans cette fonction.

Lors du congrès confédéral d’octobre 1951, il fut élu membre de la commission confédérale des affaires économiques.

Il fut aussi signalé en avril 1951 comme étant adjoint de l’Union départementale FO de la Somme.
Il se consacra dès lors à la caisse primaire de Sécurité sociale de la Somme, dont il fut élu membre du conseil d’administration dès 1955 puis président en février 1957 : il remporta le scrutin par quinze voix contre douze à Maurice Boucher* de la CGT, président depuis 1950. Président en 1957-1959, Maurice Froidure le fut à nouveau pour une période de deux ans en 1960-1961. André Hennequez* lui avait succédé à la présidence en 1959-1960 et en 1961-1962, tandis qu’il occupait le poste de secrétaire. Maurice Boucher récupéra son siège en 1962.

Maurice Froidure fut aussi membre délégué des organismes de la Sécurité sociale auprès de la commission administrative des hospices à partir de juillet 1956, membre du conseil d’administration de la Mutuelle chirurgicale d’Abbeville et membre de la commission administrative des établissements hospitaliers d’Abbeville. Le 1er janvier 1957, la médaille d’argent départementale et communale lui fut décernée. Membre dirigeant de l’Union locale des syndicats FO, il assurait aussi régulièrement des permanences au siège de l’UL-FO.

Souffrant, il mourut après avoir subi un traitement en juillet 1962 pour une affectation du cœur à l’hôtel-Dieu d’Abbeville. Sa dépouille fut placée dans une chapelle ardente dans un local de l’école des infirmières, où un dernier hommage lui fut rendu. Maurice Froidure eut des obsèques religieuses, célébrées dans la chapelle de l’hôtel-Dieu, et fut inhumé au cimetière de la Chapelle à Abbeville.