Par Claude Pennetier
Né le 16 août 1893 à Guilly (Indre), mort le 22 août 1968 à Graçay (Cher) ; commerçant ; résistant ; militant socialiste puis communiste du Cher ; maire de Gracay, conseiller général.
Edmond Ferragu, petit commerçant socialiste, fut élu conseiller d’arrondissement en 1931 et conseiller général en 1935. Il fut maire de Graçay. Il était favorable à l’alliance avec les communistes, mais méfiant vis-à-vis de certains radicaux. La Dépêche du Berry ayant affirmé qu’il s’était prononcé contre la participation des radicaux au Front populaire, Edmond Ferragu fit publier un correctif dans le numéro du 13 mars 1936 : « Je n’ai pas dit que je la repoussais en bloc, j’ai simplement dit que je considérais comme incompatible la présence dans cette formation des éléments radicaux, qui, par leur attitude au cours de ces dernières années, s’en excluent eux-mêmes. »
Candidat SFIO aux élections législatives d’avril 1936 dans la deuxième circonscription de Bourges (Vierzon), il n’obtint que 8,5 % des voix des électeurs inscrits.
Révoqué de ses fonctions par le gouvernement de Vichy, le 17 février 1941, Edmond Ferragu participa à la Résistance, fut commandant FTP de la région sud de Vierzon et responsable du Front national. Il adhéra alors au Parti communiste. Réinstallé dans ses fonctions municipales à la Libération, il fut toujours réélu jusqu’à son décès. Il retrouva son siège au conseil général. À tort ou à raison, Le Progrès social du Centre (SFIO) du 28 octobre 1951 le disait en conflit avec la fédération communiste. Il fut cependant candidat aux élections législatives de 1958.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Renseignements fournis par la mairie de Graçay (17 juin 1975). — L’Émancipateur, 1936. — Journaux cités. — AERI, cdrom Cher. — Musée de la Résistance du Cher.