Par Nora Benallègue-Chaouia, Michel Dreyfus
Né le 8 février 1898 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort le 17 janvier 1968 à Pollestres (Pyrénées-Orientales) ; employé de l’EGA à Alger ; secrétaire du syndicat CGT de l’éclairage et des forces motrices d’Alger.
Nöel Falquès était le fils de Joseph Sébastien Falquès, employé de Préfecture, et de Julie Marguerite Victorine née Monier, sans profession. Il se maria à Hussein-Dey (Alger) le 13 juillet 1920 avec Henriette Chappuis.
Il intervint au cours du XVe congrès de la Fédération CGT de l’Éclairage en 1937 ; il fut assesseur de la deuxième séance au cours de ce congrès où il dressa un tableau sévère du colonialisme qui existait alors dans ce pays. En mars 1937, il avait participé avec Émile Bensimon* et Pierre Liddi* à la création d’une Union algérienne des syndicats du gaz et de l’électricité, organisme de coordination habilité à agir au nom de tous les gaziers et électriciens d’Algérie. Noël Falquès fut le premier secrétaire de cette organisation. Des syndicats régionaux avaient été créés à Alger, Bône, Constantine, Oran avec leurs sections dans des centres tels que Blida, Mostaganem, Philippeville, etc. Le congrès se prononça pour un statut unique applicable en Algérie et une délégation composée d’Émile Bensimon*, Noël Falquès et Pierre Liddi* se rendit à Paris auprès des ministres intéressés. Le statut unique fut promulgué en décembre 1937.
Noël Falques fut, de 1937 à 1940, secrétaire du syndicat CGT de l’éclairage et des forces motrices d’Alger. Après l’interdiction du PCA et du PCF (et du PPA) au moment de l’entrée en guerre, lors de l’épuration des communistes de la CGT en mai 1940, il devint secrétaire général du nouveau bureau et mena jusqu’à la fin de 1942 une politique syndicale de collaboration avec les forces pétainistes
Après le débarquement allié et le retour en 1943 des anciens cégétistes communistes, il se récusa au congrès de l’UD-CGT d’Alger le 6 juin 1943 pour présenter le rapport d’activité ; il fut alors remplacé par André Courounet*. En 1948, il devint responsable de l’Union FO de l’énergie et du gaz.
Par Nora Benallègue-Chaouia, Michel Dreyfus
SOURCES : Arch. Outre-mer, Aix-en-Provence, 11 h 58, Alger 1K/15. — Arch. Wilaya d’Alger 443. — Liberté, n° 1, 1er juillet 1943. — R. Gaudy, Les Porteurs d’énergie, Temps actuels, 1982. — B. Weiss, La Fédération légale de l’Éclairage CGT (1936-1944), mémoire de maîtrise, Paris VII, 1995. — Fédération nationale de l’Éclairage, Rapport documentaire, avril 1941, p. 6-7. — État civil de Perpignan.