GILLES Henri, Louis

Par Jacques Girault Gérard Lutaud

Né le 28 octobre 1893 à Florac (Lozère), mort le 1er, août 1952 à Bédarieux (Hérault) ; directeur de cours complémentaire ; militant syndicaliste du SNI ; résistant en Lozère .

Fils d’un maréchal-ferrant demeurant à Saint-André-de-Valborgne (Gard), Henri Gilles naquit chez ses grands-parents maternels, propriétaires. Élève de l’Ecole normale d’instituteurs de Mende (Lozère) de 1911 à 1914, mobilisé le 11 août 1914, il resta sous les drapeaux jusqu’à novembre 1918.

Instituteur à l’école du lieu-dit L’Hôpital à Pont-de-Montvert (1918-1921, puis à Vialas (1921-1923), il devint instituteur au Pompidou (1923- mars 1925) puis fut nommé à Rocles près de Langogne (avril 1925-1929). Il obtint un poste d’instituteur adjoint au cours complémentaire de Langogne (1929-1933) qu’il dirigea de 1933 à 1947.

Il se maria, le 23 mai 1923 à Bédarieux avec Marie, Rose, Jeanne, Cyprienne Cros, née le 11 octobre 1897 à Saint-Marcel (Aude), institutrice.

Secrétaire général de la section départementale du Syndicat national de 1931 à 1934, Henri Gilles fut désigné comme délégué à la propagande lors de la réunion du conseil syndical en 1933. Élu au Conseil départemental de l’Enseignement primaire, le 7 mai 1935, avec 143 voix sur 184 inscrits et 154 votants, il conserva cette responsabilité en 1938 alors que le Groupe des jeunes proposa de le remplacer. À la veille du congrès de la CGT de Nantes, le conseil syndical dont il faisait partie se divisa, le 27 octobre 1938 : 11 partisans de la motion André Delmas contre la guerre, 11 favorables à la motion Charles Laurent, dont Gilles. À la fin de l’année, lors de la discussion interne sur la réforme des statuts, il prit position en novembre 1938 pour le maintien de la souveraineté de l’assemblée générale des syndiqués. Lors de la création de la Fédération départementale des œuvres laïques, le 19 mai 1938, il fut désigné comme vice-président, représentant la circonscription de Langogne. Selon Selon Henri Cordesse, par sa culture et sa rigueur de comportement, il fut la personnalité manquante du SNI de Lozère à la fin des années 1930.

Membre du réseau, "Goëlette" (pseudo, "Bertrand"), spécialisé dans le domaine du renseignement, à partir d’août 1943, Henri Gilles devint chef du secteur "Lisse-Longe", puis rattaché à Clermont-Ferrand, devenu réseau "Yatagan", secteur "Tromblon". Il fut nommé sous-lieutenant de réserve.

Gilles, secrétaire de la section départementale du SNI entre le 1er mars et le 13 décembre 1945, la représentait lors des réunions du conseil national du SNI à la Libération. Il fit partie de la présidence de la séance du 19 juillet 1945 consacrée notamment à la question du logement des instituteurs. Il intervint à nouveau sur cette question lors de la réunion du 26 décembre 1945. A partir de décembre 1947, il occupait un poste de responsabilité à l’inspection d’Académie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49663, notice GILLES Henri, Louis par Jacques Girault Gérard Lutaud, version mise en ligne le 30 mars 2009, dernière modification le 27 juillet 2021.

Par Jacques Girault Gérard Lutaud

SOURCES : SHD, GR 16 P 255573, GR 28 P 11/40 (dossier N, 1821). — Arch. Dép. Lozère, 1 T 1509.— Presse syndicale. – Sources orales. – PIC (Roger), Le syndicalisme des instituteurs lozériens sous la Troisième République, Nîmes, Lacour, 2000.

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