Par Olivier Dedieu
Né le 17 novembre 1886 à Puisserguier (Hérault), mort le 20 juillet 1979 à Puisserguier ; propriétaire viticulteur, négociant en vins ; résistant ; militant socialiste de l’Hérault ; maire de Puisserguier (1945-1965).
Edmond Garrigues était originaire d’une famille de Montagnac (Hérault) qui s’installa à Puisserguier quand, sous la Révolution, elle afficha ses sentiments républicains. Son père, prénommé Edmond lui aussi, était instituteur à Puisserguier. Il décéda alors que son fils n’avait que huit ans. Edmond Garrigues arrêta par la suite ses études et eut une formation d’autodidacte. Compagnon du tour de France, il fut dans un premier temps cellier bourrelier. C’est durant cette période, qu’il assista, en 1905, à un meeting socialiste à Paris. Par la suite, il s’installa comme viticulteur puis petit négociant en vins. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut résistant (réseau Gallia) et commanda en second le maquis de Fontjun. À ce titre, il devint président du Comité local de Libération de Puisserguier puis maire en 1945.
Intime de Jules Moch* et de Madeleine Laissac*, il fut membre de la commission administrative fédérale et surtout président de la fédération départementale des élus socialistes et républicains lors de sa reconstitution en 1951. Il en assurait encore la présidence en 1961. Sollicité, il ne souhaita pas devenir conseiller général en 1955 quand Madeleine Huc* se retira et soutint son ami, Louis Brenac qui fut élu. Il resta maire de sa commune jusqu’en 1971, date à laquelle il fut battu. Il fut par ailleurs secrétaire de la section locale.
Libre-penseur, Edmond Garrigues était membre du Grand Orient de France. Chasseur, il signait sous le nom de « Frimaire » le compte-rendu mensuel d’une partie de chasse dans Le Chasseur français. Il se suicida à son domicile le jour anniversaire de la mort de sa femme.
Il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1948.
Par Olivier Dedieu
SOURCES : Arch. Dép. Hérault, 338 W 59, 406 W 124. — Arch. de l’OURS, Dossiers Hérault. — Arch. C. Alliès, corresp. Jules Moch. — Combat socialiste, 1947-1961. — Entretien avec Gabriel Garrigues