FLANDRE Claude, Florentin, Pascal

Par Éric Bélouet, Michel Dreyfus

Né le 18 juin 1926 à Sanvic (Seine-inférieure, Seine-maritime), mort le 15 mars 2005 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ; plombier à Gaz de France ; résistant ; militant communiste ; syndicaliste CGT, secrétaire permanent puis secrétaire de la Fédération CGT de l’Énergie (1959-1975).

Fils de Marceau Flandre et de Madeleine Bénard, Claude Flandre naquit dans une commune de la banlieue immédiate du Havre (Seine-inférieure, Seine-maritime) aujourd’hui rattachée au Havre. Il fut l’élève de René Cance, instituteur au Havre-Graville et futur maire communiste de cette ville. Il ambitionnait alors de devenir officier mécanicien dans la marine marchande. À la déclaration de guerre en 1939, il était étudiant au collège, rue Dumé d’Aplemont. Après l’invasion allemande, la famille Flandre quitta alors le Havre pour se réfugier dans le Maine-et-Loire. Mais elle en revint dès août 1939 et Claude Flandre fut retiré de son collège.

À la suite de l’exécution de Jean Catelas, l’ancien député communiste de la Somme, le 24 septembre 1941, Claude Flandre adhéra aux Jeunesses communistes et au Parti communiste clandestins. Il milita au Front uni de la jeunesse patriotique et fut rattaché à l’Organisation spéciale dont le PC avait décidé en 1942 la création en y affectant 10% de ses effectifs. Dès lors, Claude Flandre participa à diverses activités de Résistance (distribution de tracts, sabotage de lignes téléphoniques, etc.), notamment avec André Duroméa, futur maire du Havre. Recherché par la Gestapo, il dut s’enfuir et se réfugia à Serquigny (Eure). À nouveau poursuivi, il gagna le département de la Somme où il participa aux combats de la Libération. Apprenant l’exécution de son père, il s’engagea en septembre 1944 jusqu’à la fin de la guerre avec le grade de sous-officier. Le 29 mai 1945, il fut adopté par la Nation.

La guerre terminée, il fut embauché en mars 1946 au service « distribution » de la Compagnie européenne du Gaz où il apprit le métier de plombier — en 1969, il était chef plombier. Il fut élu conseiller municipal de Sanvic en 1947. Il militait également à la CGT. En 1953, son syndicat le proposa comme délégué au comité mixte à la production (CMP) dont il devint le secrétaire. Il fut également élu membre du conseil de sa CMCAS. Parallèlement, il assurait sa tâche de militant communiste dans l’entreprise et au secrétariat de section chargé de l’organisation. Entre 1957 et 1961, il fut membre du comité fédéral communiste de Seine-inférieure, responsable de la propagande.

Élu secrétaire permanent de la Fédération CGT de l’Énergie lors de son congrès en 1959, il fut chargé de préparer les protocoles concernant la situation des gaziers victimes de la fermeture des usines. Il devint membre suppléant de la CNSP. À la demande de Marcel Paul*, il fut chargé des questions « Gaz » dans la Fédération, puis des questions de propagande. En mai 1968, il participa à la délégation CGT emmenée par Roger Pauwels* lors des négociations avec le ministère de l’Industrie en parallèle des accords de Grenelle.

Secrétaire du conseil supérieur des CMP de 1968 à 1984, il mit en place les commissions de branche ainsi que le centre fédéral de la jeunesse. Avec Émile Pasquier*, il anima la commission fédérale des retraités et fut responsable de la délégation CGT à la commission des pensions et à la commission administrative de reclassement. En 1979, à la suite de la décision prise par le XXVIe congrès de la Fédération de l’Énergie au Touquet (Pas-de-Calais), il fut chargé de mettre en place le Groupement fédéral des retraités.

Claude Flandre fut membre du bureau national de l’Association républicaine des anciens combattants de 1964 à 1970, président de l’Association des électriciens et gaziers Résistants à partir de 1966, membre du bureau de l’Union confédérale des retraités (CGT) puis du bureau des loisirs solidarité des retraités. À partir de 1963, il fut membre du bureau de « l’Avenir social » et président fondateur de l’Amicale des locataires « Les Pommiers » à Pantin (Seine-Saint-Denis).

Début 1996, Claude Flandre était membre du bureau départemental 93 de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance et président du Comité d’entente des anciens combattants de Pantin. Il fut fait chevalier de la légion d’Honneur le 9 septembre 2004.

Claude Flandre s’était marié à Sanvinc avec Jeannine Gaudu le 1er mars 1947, puis le 27 juin 1969 avec Marie-Claude Barbier à Paris (IIIe arr.) et le 21 avril 1984 avec Fanny Gryman à Pantin. Il eut deux enfants, Marc et Pascale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49684, notice FLANDRE Claude, Florentin, Pascal par Éric Bélouet, Michel Dreyfus, version mise en ligne le 1er avril 2009, dernière modification le 15 octobre 2013.

Par Éric Bélouet, Michel Dreyfus

SOURCES : Arch. FNE-CGT. — Arch. comité national du PCF. — J. Barzman (dir.), Quelque part ça laisse des traces : mémoire et histoire des électriciens et gaziers de la région du Havre, Presses universitaires de Rouen, 2003. — René Gaudy, Les porteurs d’énergie, t.1 et 2, op. cit. — Renseignements fournis par Claude Flandre (février 1996) et recueillis par Michèle Rault. — Notes de Viviane Delplanque.

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