THOMAS Édith, Emilie (Anne, Auxois, Jean Le Guern, Brigitte dans la Résistance)

Par Dorothy Kaufmann, Nicole Racine

Née le 23 janvier 1909 à Montrouge (Seine) ; morte le 7 décembre 1970 à Paris (XIIe arr.) ; archiviste paléographe, conservateur aux Archives nationales ; écrivain, journaliste, historienne ; membre fondateur du Comité national des Écrivains (1942), membre du PCF (1942-1949), du Conseil national de l’Union des Femmes françaises, vice-présidente de France-Yougoslavie.

Cliché Médiapart.

Les parents d’Édith Thomas, fonctionnaires, élevèrent leur fille de façon libérale, et l’encouragèrent à exercer son esprit critique. Son père, Georges Thomas, ingénieur agronome au ministère de l’Agriculture, était un libéral de droite, sa mère, Fernande Annoni, institutrice avant de se marier, était plutôt de gauche. Catholiques non-pratiquants tous les deux, ils se marièrent civilement. Ce choix coûta sa situation à Georges Thomas, qui travaillait à l’époque comme répétiteur dans une école religieuse. Quand leur fille, à l’âge de seize ans, décida de se convertir au protestantisme, ses parents n’y firent aucune objection. Par ce choix, Édith Thomas prit à son compte surtout l’aspect dissident des huguenots du XVIIe et du XVIIIe siècle.
Après de bonnes études secondaires au lycée Victor-Duruy, Édith Thomas prépara l’Ecole des Chartes, dont elle sortit en 1931 avec le diplôme d’archiviste-paléographe. Elle avait soutenu sa thèse sur Les Relations de Louis XI avec la Savoie. En octobre 1931 elle commença à tenir un journal intime, alors qu’elle subit le calvaire d’une tuberculose osseuse qui la laissera boiteuse de la jambe gauche. Elle continua à tenir un journal jusqu’en 1963 (AN 318AP). C’est pendant cette première longue période d’immobilité qu’elle se mit à écrire La Mort de Marie (1934), récit de la maladie mortelle d’une jeune femme, qui obtint le prix du Premier roman décerné par la Revue hebdomadaire, une revue de droite. Par opposition à cette droite qu’elle récusait, elle donna son adhésion en mai 1934 à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). Elle avait écrit à Paul Vaillant-Couturier pour lui demander si les intellectuels de naissance bourgeoise, sympathisants des partis révolutionnaires mais connaissant mal le marxisme , attachés à la liberté - caractéristiques de ce qu’elle appelait la "position sentimentale" - pouvaient adhérer à l’AEAR. Dans sa réponse, "Votre place est à nos côtés", publiée en même temps que la lettre d’Édith Thomas dans Commune (mars-avril 1934), Vaillant-Couturier affirmait qu’une adhésion préalable n’était pas nécessaire pour rejoindre l’AEAR. Un voyage touristique en Algérie la rendit violemment anticolonialiste). Elle envoya sa démission à l’AEAR (30 novembre 1934), ne pouvant se résoudre à accepter le joug d’une orthodoxie, mais si elle se plaignait du sectarisme et du dogmatisme de l’AEAR (lettre à Jean Guéhenno, 2 décembre 1934), elle se disait toujours d’accord avec les buts poursuivis par le parti communiste. Elle écrira dans ses mémoires qu’elle avait été dégoûtée par les « coups de gueule » qui y régnaient, qui lui semblaient « n’avoir qu’un rapport lointain avec l’exploitation des fellahs ». Mais elle resta compagnon de route des communistes dans le mouvement antifasciste. A partir de 1935, Édith Thomas collabora activement à la presse de gauche. Elle écrivit dans Commune, Europe, Les Cahiers de la Jeunesse. Après le lancement par le parti communiste de Ce Soir, Aragon lui proposa d’entrer dans le journal comme reporter. Elle quitta la Bibliothèque nationale, décidée à faire son métier de journaliste en écrivain et en témoin. Elle effectua des reportages politiques et sociaux, à Vienne en 1937, à la frontière franco-espagnole sur les réfugiés qui passaient par les Pyrénées en 1938. Mais elle fut renvoyée du journal par Aragon (voir son récit dans Le Témoin compromis, p. 62-70). Elle partit pour la Catalogne envoyée par l’Agence Espagne, agence de presse des républicains espagnols. Elle envoya des reportages dans Regards, Vendredi. Malgré ses réserves sur le PCF, elle mit toute sa foi pour l’avenir dans l’idéal révolutionnaire que le Parti représenta. Tous ses écrits journalistiques, ainsi que le roman qu’elle publia en 1936, le Refus, vont dans ce sens.
En juin 1939, le diagnostic d’une tuberculose pulmonaire l’obligea à quitter Paris pour un sanatorium sur le plateau d’Assy, où elle résida jusqu’en octobre. C’est là qu’elle apprit, avec un désarroi profond, la signature du pacte germano-soviétique. Entre octobre 1939 et septembre 1941, Édith Thomas fut en convalescence à Arcachon, où elle habita avec son frère Gérard, atteint du mal de Pott, une tuberculose des vertèbres. Entre octobre 1940 et mai 1941, elle rédigea, tout en continuant à écrire dans son journal intime, le Journal intime de monsieur Célestin Costedet, journal satirique d’un bourgeois pétainiste. Lorsqu’elle revint à Paris à l’automne 1941, elle entra aux Archives nationales comme contractuelle ; elle ne fut pas titularisée pour raisons médicales. Dans Le Témoin compromis, elle écrit : « J’entrai aux Archives nationales, comme « chômeuse intellectuelle. C’était exactement la dénomination qui me convenait. Mon pneumothorax m’interdisait d’ailleurs d’être titularisée, si un poste d’archiviste venait à vaquer » (p. 101). Elle refusa toute participation aux périodiques officiels, et notamment d’écrire dans Comoedia ou dans la Nouvelle Revue Française de Drieu la Rochelle, comme Jean Paulhan l’en avait d’abord sollicitée.
Désireuse d’agir dans le cadre d’une organisation disciplinée et efficace, elle s’inscrivit clandestinement au PC en septembre 1942, pensant que les réserves qu’elle avait pu faire sur les procès de Moscou, le pacte germano-soviétique devaient disparaître devant les impératifs de la lutte. Ce fut un moment de l’histoire où elle put se sentir parfaitement en accord avec le Parti. Elle fut retrouvée aux Archives nationales par Claude Morgan qui, après l’arrestation de Jacques Decour en février 1942 au moment où il préparait la parution du journal clandestin du futur Comité national des écrivains, Les Lettres françaises, avait été chargé de remplacer ce dernier. Édith Thomas, en le mettant en contact avec Paulhan, l’autre fondateur du Comité National des Ecrivains, rétablit la filière entre écrivains résistants communistes et non communistes et permit la reconstitution du CNE. Claude Morgan fit paraître le premier numéro des Lettres françaises en septembre 1942 (le numéro préparé par Jacques Decour avait été perdu). Elle écrivit l’éditorial du no. 2 (octobre 1942), "Crier la vérité !" et elle assura avec Morgan la rédaction de la plupart des articles des premiers numéros. Ce fut chez elle, 15 rue Pierre-Nicole à Paris, que se réunit, à partir de février 1943, le Comité directeur du CNE dont elle fut la "cheville ouvrière" (Claude Morgan). Elle assura les liaisons indispensables en faisant rencontrer dans son appartement des responsables des divers mouvements de Résistance. Elle publia dans les Lettres françaises des poèmes, des articles, notamment en juillet 1943, avec Paul Eluard, "L’agonie de la Nouvelle revue française", contre le projet d’une résurrection "littéraire" de la NRF après le sabordage de la revue par Drieu la Rochelle en juin, ainsi que des reportages sur le maquis, en juin 1944. Elle donna sous le pseudonyme d’Auxois, des Contes aux Editions de Minuit (décembre 1943) qui prenaient pour sujet les réalités de l’Occupation (La Relève, FTP). Elle participa, sous le pseudonyme d’Anne, aux deux anthologies des poètes de la Résistance, L’Honneur des poètes, parue aux Editions de Minuit (14 juillet 1943) et Europe (1er mai 1944), titre qui fut en lui-même une provocation et une lutte pour reprendre le sens de ce mot. Le général De Gaulle, dans son discours d’Alger du 31 octobre 1943, rendant hommage à la Résistance intellectuelle en France, cita un de ses poèmes. En 1943 elle contribua également à Domaine français, préparé par Jean Lescure, dans lequel elle écrivit un essai sur Christine de Pisan, auteur du seul poème consacré à Jeanne d’Arc pendant son vivant. Elle fut chargée par Pierre Villon, chef du Front national, d’écrire des tracts pour l’Union des femmes françaises et de faire partie de leur comité directeur. Dans l’Almanach des Lettres françaises, paru en 1944, elle donna une contribution sur les femmes françaises dans la Résistance.
Après la Libération, Édith Thomas fut brièvement attachée au cabinet d’Henri Wallon, au ministère de l’Éducation nationale. Elle écrivit dans les périodiques issus de la Résistance intellectuelle communiste ou communisante, Les Etoiles, Action, assura la chronique littéraire du Parisien libéré. Elle occupa la fonction de rédactrice de Femmes françaises, hebdomadaire de l’UFF, jusqu’en janvier 1945, quand l’accumulation de conflits sur le contenu du journal et le rôle du Parti l’amena à donner sa démission. Cette brève période transforma sa vie privée. Après les premiers numéros de Femmes Françaises, elle voulut ajouter une dimension intellectuelle au journal et elle demanda à J. Paulhan de lui proposer quelqu’un qui puisse écrire des comptes rendus de livres. Il lui recommanda Dominique Aury dont il avait fait la connaissance pendant l’Occupation. Le 27 octobre 1946 Dominique Aury écrivit une déclaration passionnée à Édith Thomas et elles commencèrent une relation amoureuse. Pour Édith Thomas, ce fut sa seule relation sexuelle avec une femme et l’amour de sa vie. Bien que leur liaison se soit terminée l’été suivant lorsque Dominique Aury tomba amoureuse de Paulhan, les deux femmes restèrent amies intimes, conversant quotidiennement, jusqu’à la mort d’Édith Thomas 23 ans plus tard.
En avril 1946, elle s’envola avec une délégation de l’UFF pour Moscou avec Eugénie Cotton et Claudine Chomat ; elle rendit compte de son voyage dans Le Parisien libéré, Regards, les Lettres françaises et Femmes Françaises. En 1948, elle revint aux Archives nationales comme archiviste, conservateur, chargée de la bibliothèque. Au nom de la croyance en la supériorité historique du socialisme sur le capitalisme, de l’idée que toute critique portée à l’URSS et au communisme fournissait des arguments aux adversaires, elle accepta de taire les réserves que suscitèrent en elle les théories du réalisme socialiste ou celles de Lyssenko ; mais l’excommunication de Tito par Staline, le procès Rajk la décidèrent à la rupture, "non sans hésitation ni sans déchirements". Elle en donna les raisons dans Combat (16-17 décembre 1949) et fut exclue de sa cellule, traitée de renégate et d’ennemie de classe (l’Humanité, 19 décembre 1949). Elle rejoignit ainsi des intellectuels comme Jean Cassou, Claude Aveline, qui défendaient l’expérience d’un communisme national. Elle effectua deux voyages en Yougoslavie en 1950 ; durant l’été 1950 elle assista avec Jean Duvignaud au festival de la Renaissance à Dubrovnik après avoir participé à Belgrade à une réunion internationale d’écrivains organisée à l’initiative de l’Union des écrivains yougoslaves (voir « Les usines aux travailleurs » dans Vers une renaissance du socialisme). Vice présidente de France-Yougoslavie, elle participa à de nombreuses manifestations en faveur de l’expérience yougoslave.
Parmi les cartons du dossier Édith Thomas aux Archives nationales, se trouve un manuscrit dactylographié intitulé “L’Humanisme féminin,” daté 1947-1949 (318AP3), contenu dans une chemise sur laquelle elle écrivit : “publié par les Editions Hier et Aujourd’hui.” Mais le manuscrit ne fut pas publié. Hier et Aujourd’hui, lié au Parti, avait publié le Jeanne d’Arc d’Édith Thomas en 1947 ; quand elle quitta le PC, Hier et Aujourd’hui retira son offre de publication. Découragée, se sentant politiquement isolée, elle ne semble pas avoir essayé de publier son manuscrit ailleurs. L’Humanisme féminin est une anthologie historique de textes écrits par des femmes de lettres, de Christine de Pisan jusqu’au 20e siècle. Les chapitres du manuscrit comportent des écrits de quarante-trois femmes et deux pétitions collectives, la “Pétition des femmes du Tiers-Etat au roi” et la “Pétition au gouvernement provisoire de 1848”. Pour Édith Thomas ces quarante-cinq textes constituent en eux-mêmes une histoire des femmes ; à part l’Introduction et la Conclusion, son propre commentaire se limite à un paragraphe ou deux où elle situe l’auteur de chaque texte. Elle ne tente pas une analyse philosophique de la situation féminine, mais en donne plutôt une brève analyse historique, des temps préhistoriques jusqu’au présent. Deux ans avant la publication du Deuxième Sexe, Édith Thomas posait la question : “Pourquoi ‘l’éternel féminin’ serait-il seul à être éternel ? Pourquoi l’éternel féminin serait-il seul à échapper à l’Histoire ?” (Action, 26 novembre-2 décembre 1947). Elle rejetait le terme féminisme, qui représentait pour elle le mouvement pour la libération des femmes au 19e siècle, dans le contexte des conditions économiques et politiques particulières à cette période. Dans la conclusion de son anthologie, elle affirme l’importance pour les femmes d’exiger l’égalité politique ainsi que l’égalité dans l’instruction et les professions, ce qui leur permettrait un destin plus complet, plus engagé dans la société. Édith Thomas dirigea dans l’encyclopédie sur les Femmes célèbres parue aux éditions Mazenod (1960), la partie sur "La Femme et le pouvoir" et sur "L’Humanisme féminin". Dans les années 19 50 et 1960, elle donna plusieurs conférences sur l’humanisme féminin.
En 1952 elle rédigea ses mémoires politiques, bien qu’elle n’ait pas cherché à les publier pendant son vivant, comme ce fut le cas de son journal intime et de son journal fictif d’un bourgeois pétainiste. Le titre de ses mémoires, Le Témoin compromis, peut paraître surprenant de la part d’une femme dont la vie fut une quête permanente pour trouver une éthique qui satisferait son besoin de vérité et de cohérence, mais qui, après sa rupture avec le PC, ressentit le besoin de se justifier. Une autre rupture, plus récente et d’un tout autre bord, venait de sa querelle avec Paulhan après la Lettre aux directeurs de la Résistance (1951), pamphlet contre l’épuration en général et celle des lettres en particulier.
Après la publication du rapport Khrouchtchev, elle signa un télégramme adressé à Boulganine demandant la révision des procès de Moscou (Le Monde, 22 février 1956) ; elle envoya également une lettre à L’Express (13 juillet 1956) pour demander que le PCF reconnût ses erreurs à l’égard de ceux qu’il avait voulu déshonorer. Lorsqu’à la suite de l’intervention soviétique en Hongrie, Louis Martin-Chauffier en appela aux vingt-trois membres démissionnaires du CNE pour fonder l’Union des écrivains pour la vérité, elle en fut l’un des premiers membres. Elle devint vice-présidente de l’Union, qui se donnait pour but de dénoncer les atteintes à la vérité et à la justice. Elle était membre avec Robert Barrat de "Vérité et Liberté", fondé au printemps 1960 pour diffuser les textes saisis et les documents concernant la guerre d’Algérie. Après la publication du manifeste sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie en octobre 1960 ("manifeste des 121")— auquel l’Union ne s’était pas associée — elle signa, avec les autres membres de l’Union, une déclaration protestant contre les sanctions administratives, l’interdiction de publication des manifestes et réclamant une paix négociée. Il avait été entendu que chaque membre du groupe "Vérité et Liberté" déciderait individuellement s’il signait le manifeste. La décision d’Édith Thomas était fondée sur la conviction qu’elle n’avait pas le droit de
signer un document qui créerait des risques graves pour ceux qui, mobilisés, étaient
encouragés à ne pas combattre en Algérie, tandis que les risques pour elle-même étaient minimes (témoignage d’Yvonne Lanhers, amie d’Édith Thomas, recueilli par Dorothy Kaufmann).
En octobre 1960, à la suite de l’information ouverte après la publication du "manifeste des 121", lors d’une perquisition dans les bureaux d’Esprit, elle fut arrêtée quelques heures, en même temps qu’une partie du comité de direction de "Vérité et Liberté" qui s’apprêtait à se réunir. Après sa rupture avec le PCF, Édith Thomas garda l’espoir d’un communisme rénové et soutint les projets de création d’organisations révolutionnaires et démocratiques. Elle assista ainsi en décembre 1956 au lancement par Pierre Hervé, Auguste Lecoeur et J-F. Rolland du Cercle marxiste pour le réveil socialiste et l’unification des mouvements ouvriers. Elle devint membre du secrétariat provisoire de "Socialisme et Liberté". Elle prit position dans la Nation socialiste en février 1957 pour un nouveau parti communiste « qui cherche la voie d’un socialisme adapté à notre pays ».
Édith Thomas consacra une part importante de son activité intellectuelle après la guerre à des biographies historiques qui ont pour sujets des individus avec lesquels elle se sentait en connivence – des femmes et un homme, sujet de Rossel (1967)— qui tous partagent avec elle un engagement dans les luttes politiques et sociales de leur temps : les Femmes de 1848 (1948), Pauline Roland (1956), George Sand (1960), Les Pétroleuses (1963), Louise Michel (1971). Une autre affinité se décèle dans le choix qu’elle fait de certaines périodes historiques, notamment la révolution de 1848 et surtout la Commune. À soixante et un ans elle donna des chroniques de livres historiques dans la Quinzaine littéraire et dans La Nouvelle revue française. Le roman Le Jeu d’échecs (1970) signale son retour au genre qu’elle avait rejeté après la guerre. Roman autobiographique, c’est le récit exemplaire d’une femme intellectuelle de sa génération qui doit chercher sa voie sans médiateur masculin. Le cœur blessé de l’héroïne semble appartenir à une époque antérieure à celle de son esprit, résolument volontaire et engagé dans le monde.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49686, notice THOMAS Édith, Emilie (Anne, Auxois, Jean Le Guern, Brigitte dans la Résistance) par Dorothy Kaufmann, Nicole Racine, version mise en ligne le 1er avril 2009, dernière modification le 9 janvier 2022.

Par Dorothy Kaufmann, Nicole Racine

Cliché Médiapart.
Carte de combattant d'Édith Thomas
Carte de combattant d’Édith Thomas

OEUVRE CHOISIE : Contes d’Auxois (transcrit du réel), Ed. de Minuit, 1943. — Le Champ libre, roman, Gallimard, 1945. — La Libération de Paris, Ed. Mellottée, 1945. — Jeanne d’Arc, Ed. Hier et Aujourd’hui, 1947, Gallimard, 1952. — Les Femmes de 1848, PUF, 1948. — Collaboration à Vers une renaissance du socialisme (préf. par Jean Cassou), Ed. Gizard, 1951. — Eve et les autres, nouvelles, Ed. Gizard, 1952, Mercure de France, 1970. — Pauline Roland, Socialisme et féminisme au XIXe siècle, Lib. Marcel Rivière, 1956.. — Les “Pétroleuses”, Gallimard, 1963. — Rossel (1844-1871), Gallimard, 1967. — Le Jeu d’échecs, roman, Grasset, 1970. — Louise Michel, Gallimard, 1971. — Pages de Journal (1939-1944), suivies de Journal intime de monsieur Célestin Costedet (1940-1941) , prés. par D. Kaufmann, Ed. Viviane Hamy, 1995. — Le Témoin compromis, prés. par Dorothy Kaufmann, Ed. Viviane Hamy, 1995.

SOURCES : Arch. Nat. 318AP. — David Caute, Le Communisme et les intellectuels français, 1914-1966, Gallimard, 1964. — Jacques Debû-Bridel, La Résistance intellectuelle (textes et témoignages réunis et présentés), Julliard, 1970. — Josiane Duranteau, “Mort d’Édith Thomas”, Le Monde, 10 décembre 1970. — Dominique Aury, “Édith Thomas”, NRF, janvier, 1971. — Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes, France 1940-1945, Seghers, 1974. — Louis Martin-Chauffier, “Édith Thomas”, Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, CXXX, janv-juin 1972. — Claude Morgan, Les Don Quichotte et les autres, Roblot, 1979. — Renée Rousseau, Les Femmes Rouges. Chronique des années Vermeersch, Albin Michel, 1983. — James Steel, Littératures de l’ombre, PFNSP, 1991. — Jean Paulhan, Choix de Lettres, t. II, 1937-1945, Traité des jours sombres, Gallimard, 1992. — État civil.

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