FOUCAT Jean

Par Alain Prigent

Né le 4 février 1922 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), mort le 16 mars 2008 à Plouaret (Côtes-d’Armor) ; ouvrier à GDF ; militant communiste de la Seine [Seine-Saint-Denis] puis des Côtes-d’Armor ; résistant, déporté.

Jean Foucat naquit dans une de ces nombreuses familles bretonnes originaires du Trégor installées en région parisienne. Son père, éboueur à L’Île-Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), travaillait encore dans les années 1920 avec un cheval et un tombereau ; sa mère était femme de ménage. Après avoir obtenu le certificat d’études primaires, Jean Foucat travailla comme manutentionnaire à La Plaine-Saint-Denis. Il adhéra aux Jeunesses communistes (JC) en 1936 dans le mouvement du Front populaire.

Fin juillet 1941, recherché pour avoir distribué des tracts communistes à Saint-Denis, il partit se cacher en Bretagne. Arrêté sur dénonciation en novembre 1941 à Plougonver, il fut conduit à Guingamp, à Fresnes, à Clairvaux puis à Compiègne où il fut interné jusqu’au 12 mai 1944 avant d’être déporté à Buchenwald puis à Dora et Bergen-Belsen d’où il fut libéré avec ses camarades le 15 avril 1945.

À son retour de déportation, Auguste Gillot*, maire de Saint-Denis, l’intégra à nouveau dans la section de Saint-Denis. Il se maria à Saint-Denis en octobre 1947 avec Louisette Geldron (voir Louisette Foucat) avec qui il eut trois enfants. Il fut embauché au GDF et travailla à l’usine à gaz du Landy à La Plaine-Saint-Denis. Il connut là, jusqu’en 1959, les dures conditions des ouvriers chauffeurs au four à coke, travaillant en équipe et faisant les 3x8. Installé à Stains, il continua à militer au PCF et à la CGT, sans responsabilité particulière.

La retraite venue, Jean Foucat revint en Bretagne en 1980. Se fixant à Plouaret (Côtes-d’Armor) en 1987, il fut un militant actif de toutes les luttes sociales du Trégor et en particulier celle pour la défense de la ligne SNCF Lannion-Plouaret menée par les élus communistes Francis Cadoudal, conseiller général de Plouaret, et Jean Tazé*, adjoint au maire de Lannion. Avec son épouse il sillonna le département pour faire connaître aux collégiens et aux lycéens la tragédie du monde concentrationnaire. Jusqu’à sa mort, il resta fidèle au PCF, à la CGT et à la FNDIRP.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49716, notice FOUCAT Jean par Alain Prigent, version mise en ligne le 3 avril 2009, dernière modification le 11 septembre 2013.

Par Alain Prigent

SOURCES : Marie-Pierre Klein, Pierre Klein, Les Déportés des Côtes-du-Nord, livre mémorial, 2007. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. — Multiples entretiens.

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