FOURMAND Auguste

Par Alain Prigent

Né le 22 novembre 1884 à Penvénan (Côtes-du-Nord), mort le 15 septembre 1958 à Paris (XIIIe arr.) ; cheminot ; militant communiste ; maire PCF de Penvénan (1945-1947) ; candidat du PCF aux cantonales en 1951 et 1958 à Tréguier (Côtes-du-Nord).

Né en 1884 en Bretagne, Auguste Fourmand fit toute sa carrière dans les chemins de fer en région parisienne, adhérant au PCF dès sa création. Il prit sa retraite à Penvénan où il avait conservé une maison. Il fut un des premiers militants à rejoindre le PCF clandestin, dès 1941, lorsque Louis Pichouron, militant de Plouguiel, commença à renouer les fils de l’organisation.

Fourmand était un ami personnel d’Augustin Hamon*, ancien responsable de la fédération socialiste des Côtes-du-Nord qui rejoignit le PCF quelques mois avant sa mort en 1945. Désigné maire par le Comité Local de Libération, Fourmand organisa les opérations de déminage de la côte après la reddition des troupes nazies, très nombreuses dans cette portion du Nord de la Bretagne improprement qualifiée de Mur de l’Atlantique. Avec sa liste, il fut reconduit dans ses fonctions à l’issue des élections municipales de mai 1945.

Candidat aux élections cantonales en 1945 dans le canton de Tréguier, il se désista pour le candidat de la SFIO le docteur Arsène Etesse*, battu de justesse au second tour par le candidat radical Pichouron. Fourmand était en tête de la liste cantonale du PCF à l’élection des grands électeurs pour le scrutin des conseillers de la République fin 1946. Le PCF le présenta à nouveau aux élections cantonales dans le canton de Tréguier en 1951 où il obtint 36,7 % des suffrages exprimés. Au second tour, le maire SFIO de Plouguiel pour lequel il s’était désisté, François Broudic l’emporta. En 1958 quelques mois avant sa mort, il obtint 14 % des suffrages aux cantonales.
Pendant toute cette période il fut un secrétaire très actif de la section du PCF de Penvenan organisant une grande fête annuelle en juillet sur le territoire de sa commune dans le petit port de Buguélès. Ayant des attaches fortes avec cette région, Marcel Cachin* et Frédéric Joliot-Curie* étaient souvent présents lors de ces rassemblements qui regroupait des milliers de personnes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49819, notice FOURMAND Auguste par Alain Prigent , version mise en ligne le 9 avril 2009, dernière modification le 3 mai 2023.

Par Alain Prigent

SOURCES : Arch. Dép. des Côtes d’Armor. — Fichier des maires communistes des Côtes-du-Nord établi par Gilles Rivière. — Le Combat Socialiste. — L’Aube Nouvelle, Une semaine dans les Côtes-du-Nord, supplément de l’Humanité Dimanche. – Mairie de Penvénan. — Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan Breton, Presses universitaires de Bretagne, 1970, 312 p.. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000, 287 p. – François Prigent, « Les mondes d’Augustin Hamon, itinéraire d’un intellectuel socialiste oublié : engagements, trajectoire, identités », in Les Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, n° 2, t. 113, juin 2006, pages 117-134 – Notes de François Prigent.

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