CONNANGLE Eugène, Jean, Marie

Par Aurélie Pol, Jean-Pierre Besse

Né le 29 juin 1902 à Doulezon (Gironde), mort le 22 janvier 1990 à Périgueux (Dordogne) ; employé municipal à Bergerac (Dordogne) puis ouvrier du bâtiment ; résistant FTP sous le pseudo de Colonel Martial en Dordogne, en Corrèze et dans le Languedoc ; militant communiste de Dordogne.

Eugène Connangle était le fils d’un cultivateur qui devint communiste et d’une cultivatrice. Titulaire du certificat d’études primaires, il fut cultivateur, et charpentier. Son service militaire le conduisit au Maroc en 1923. Il adhéra au Parti communiste en novembre 1933 à Bergerac et milita aux Amis de l’Union soviétique comme au Secours populaire en 1937. Il était secrétaire du syndicat des ouvriers du bâtiment de Bergerac à la fin des années trente.

Resté communiste après l’interdiction, il fut commissaire politique du « triangle » clandestin du Bergeracois en 1941. La police le perquisionna le le 1er mai 1941 et en juillet 1942. Chauffeur employé municipal à la ville de Bergerac de 1940 au 16 juin 1943, selon son dossier au Bureau résistance, il aurait effectué une « résistance individuelle » du 1er mai 1941 au 16 juin 1943 avant de rejoindre les FTP de Corrèze le 9 juillet 1943 sous le nom de « Martial ». Toutefois dans le même dossier, il est mentionné qu’il fut recruté par le Front national, et assura distribution de tracts et journaux, camouflage d’armes en collaboration avec Maurice Loupias (Bergeret) dirigeant de l’AS dans le Bergeracois et qu’il organisa les premiers groupes armées FTPF en Dordogne-sud avant de passer en Corrèze où il fut chargé de l’organisation des effectifs FTPF en Corrèze et de la mise en place des groupes de sabotage.

Nommé le 1er janvier 1944 à Limoges par l’état-major FTPF aux fonctions de commissaire aux effectifs inter-régional avec le grade de commandant (Haute-Vienne, Creuse, Corrèze, Dordogne) , il fut arrêté le 4 février 1944 à Larches (Corrèze) après l’attentat contre le docteur Lejeune, chef départemental de la Milice. Interné à Tulle, il fut délivré le 2 mars 1944 par les FTP de Corrèze.

Nommé le 10 avril 1944 à Montpellier (Hérault) par l’état-major FTPF aux fonctions de commissaire aux effectifs inter-régional avec grade de lieutenant-colonel pour le secteur de Hérault, Pyrénées-Orientales, Aude, Tarn et Aveyron, il organisa des sabotages des transports dans la zone Montpellier-Toulouse-Béziers. Arrêté une seconde fois à Montpellier et interné le 6 juillet 1944 à la caserne de Lauwe, il s’évada le 10 juillet 1944.

Envoyé le 10 juillet 1944 en Corrèze par l’état-major FTPF avec les fonctions de commissaire aux effectifs avec le grade de capitaine, il organisa des sabotages sur les transports (ligne Brive-Limoges). Il rejoignit l’état-major FTPF inter-régional le 1er août à Albi et participa aux travaux de l’état-major FFI à partir du 17 août 1944. Il prit part aux combats de Carmaux, Albi et Fauch du 19 au 22 août 1944.
Après la Libération, il participa à l’intégration des FTPF dans les FFI, formation des unités. Muté à Périgueux le 1er décembre 1944, il fut démobilisé le 31 décembre 1944.

Une décision du secrétariat national du 2 juin 1947 signale : « Mettre Connangle et Doublecourt au BF et non au secrétariat. Mettre Dutard au BF ». Un rapport du responsable au cadre fédéral le disait, en 1946, « Vieux militant chevronné, très solide », « A sa place au comité fédéral » . Il en fut membre de 1953 à 1956. En octobre 1947, il figurait en troisième position sur la liste communiste à Périgueux pour les élections municipales. Il fut l’un des onze élus sur trente et un siège. Il ne fut pas candidat en 1953 mais figura à nouveau en 1959 sur la liste conduite par Yves Peron.

En 1956, domicilié à Périgueux, il était officier de réserve (lieutenant-colonel FFI).

Il s’était marié le 20 août 1925 avec Eléonore Barrière à Vélines (Dordogne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49847, notice CONNANGLE Eugène, Jean, Marie par Aurélie Pol, Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 12 avril 2009, dernière modification le 4 janvier 2021.

Par Aurélie Pol, Jean-Pierre Besse

SOURCES : SHD-dimi, dossier Bureau Résistance 16 P 140386. — Arch. Mun. Périgueux.— Arch. comité national du PCF.— Jacques Lagrange, Dictionnaire de la Résistance, Dordogne, Pilote 24 Édition, 2007. — Notes de J.-J. Gillot. — État civil de Doulezon.

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