GAUDIN Pierre, Auguste

Par Claude Geslin

Né le 20 octobre 1902 à Bouguenais (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 2 avril 1993 à Nantes (Loire-Atlantique) ; métallurgiste ; syndicaliste et militant communiste ; résistant ;déporté.

Le père de Pierre Gaudin était manœuvre aux forges de Basse Indre et sa mère ménagère. Après son certificat d’études primaires, il obtint son CAP de tourneur sur métaux. Il exerça très vite des fonctions syndicales et politiques.

Il devint trésorier du syndicat de la métallurgie de Nantes en octobre 1931 et le resta jusqu’en décembre 1934. Il fut alors nommé secrétaire du même syndicat de janvier à décembre 1935, date de la fusion des syndicats CGT et CGTU de la Métallurgie de Nantes. Parallèlement à ces fonctions au sein du syndicat, il fut membre du bureau de l’Union régionale des syndicats CGTU de novembre 1931 à décembre 1935 et membre de la commission exécutive de l’Union locale des syndicats de janvier 1932 à février 1936.

Il resta trésorier du syndicat réunifié CGT de la Métallurgie de Nantes de janvier 1936 au 18 décembre 1939, date de sa mobilisation. Il fut membre de la commission exécutive de l’Union locale de février 1936 à septembre 1939 ; il fut alors exclu pour non-condamnation du Pacte germano-soviétique.

Membre du bureau régional du Parti communiste de janvier 1934 à août 1939, P. Gaudin fut interné politique au Croisic, en décembre 1940, puis transféré à Châteaubriant d’où il s’évada le 24 novembre 1941. Membre du triangle de direction du Parti dans la Seine-Inférieure de janvier à avril 1942, puis responsable interrégional dans sept départements (ceux de Normandie, Somme et Oise) d’avril à septembre 1942, il fut arrêté le 3 septembre 1942 à Chaville sous l’identité de René Lagadec.
Le 24 juillet 1943, il fut condamné par la section spéciale de la cour d’appel de Paris à trois ans de prison et 1 200 francs d’amende.
Emprisonné d’abord à la Santé, ensuite à la Centrale d’Eysses, où il prit part à l’insurrection de février 1944. Il fut alors déporté à Dachau et Mauthausen d’où il rentra à Nantes, en juillet 1945.

Après la guerre, il occupa de nombreuses fonctions au sein de la CGT. Il fut secrétaire du syndicat de la Métallurgie de Nantes de septembre à novembre 1945, membre du comité national de la Fédération des métaux de novembre 1945 à 1951, délégué régional dans les départements bretons pour la Fédération des Métaux de 1945 à 1950, secrétaire de l’Union départementale des syndicats des métaux de Loire-Inférieure de 1945 à 1951, membre de la commission exécutive de l’Union locale de Nantes de 1945 à 1951, membre de la commission administrative de l’UD de 1945 à 1965. Il fut aussi secrétaire de l’Union locale de Nantes de 1951 à décembre 1965, date de son départ en retraite.

Conseiller prud’homme de janvier 1946 à décembre 1969, il fut encore membre de la commission technique régionale d’invalidité et de la commission de première instance de la Sécurité sociale de 1951 à 1969.

Pendant toute cette période, Pierre Gaudin continua à exercer des responsabilités politiques. Membre du bureau fédéral du PCF en 1945, il fut membre du comité fédéral de 1945 à 1965.

Il occupa enfin des fonctions importantes au niveau de la Fédération nationale des déportés, résistants et patriotes. Membre du comité directeur de Loire-Inférieure dès sa constitution, il devint membre du comité national de la Fédération, puis président départemental de l’association. Il occupait encore ces fonctions au début de 1974.

Il s’était marié à Cenon le 6 septembre 1924 avec Thérèse Moulinier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49865, notice GAUDIN Pierre, Auguste par Claude Geslin, version mise en ligne le 10 juin 2009, dernière modification le 15 mars 2012.

Par Claude Geslin

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1 M 2334, 1 M 2335. — Arch. Dép. des Yvelines, 1 369 W 8.—Renseignements fournis par Gaston Jacquet. — Pierre-Louis Basse, Guy Môquet. Une enfance fusillée, Stock, 2000 (l’auteur, journaliste dédie ce livre à son grand-père, Pierre Gaudin, et le met en scène à différents moments).— Etat civil.

ICONOGRAPHIE : Pierre-Louis Basse, Guy Môquet. Une enfance fusillée, Stock, 2000

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