GALIZOT Roger, Adolphe

Par Jacques Girault

Né le 26 juin 1921 à Créteil (Seine/Val-de-Marne), mort le 17 juin 2005 à Paris (XVIIIe arr.) ; instituteur puis IDEN ; militant syndicaliste (SNI) dans les Alpes-Maritimes.

Roger Galizot, instituteur à Nice, participa à la mise en place de la section de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale et fut mis à la disposition de celle-ci. Secrétaire du groupe de travail « cégétiste », il fut élu en juin 1950 membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Membre minoritaire du bureau de 1950 à 1957, il devint secrétaire adjoint de la section, responsable de la défense laïque. Il conduisait la « liste Galizot » aux élections de décembre 1952.

Lors du congrès national du SNI, le 19 juillet 1950, il intervint au nom de sa section et expliqua qu’il voterait contre le rapport moral en raison de son anticommunisme. Au congrès suivant à Saint-Malo, après le rapport de Clément Durand consacré aux luttes laïques, son intervention indiquait qu’il fallait créer un mouvement de masse pour défendre l’école laïque et exprimait son regret devant « la division actuelle ». Candidat au bureau national en 7e position sur la liste « Pour la défense de l’école laïque, de l’indépendance nationale, de la démocratie et de la paix » conduite par Pierre Clauzet, il ne fut pas élu par le conseil national du 27 décembre 1951. Il intervint à nouveau lors du congrès national du SNI de Paris le 17 juillet 1952 pour se féliciter de la « mobilisation des instituteurs ». À nouveau candidat au bureau national en 6e position sur la liste « Pour renforcer l’unité et l’efficacité du SNI », il ne fut pas élu en décembre 1953. Il fut aussi candidat à l’élection du bureau national sur la liste « Pour renforcer l’unité et l’efficacité du SNI. Liste d’action laïque et de défense de l’Éducation nationale », conduite par Georges Fournial en dix-huitième position. Le 26 décembre 1955, les participants à la réunion du conseil national lui donnèrent 129 voix sur 34 108 suffrages exprimés.

Roger Galizot participa aux réflexions pédagogiques au milieu des années 1960, influencé par les courants réformateurs et par les progrès de la linguistique. Il publia en 1969 Précis de grammaire fonctionnelle de la langue française, avec deux autres auteurs (Jean-Pierre Dumas et Bernard Capet), dans la « Bibliothèque pédagogique » aux éditions Fernand Nathan. Cet ouvrage, « avec commentaire pédagogique à l’usage des instituteurs et des professeurs », s’inscrivait dans les débats des linguistes, en insistant sur la fonction de communication de la langue en tenant compte du contexte social. Application dans l’enseignement primaire, dans les années suivantes, chez le même éditeur, avec Jean-Pierre Dumas et Bernard Capet, parurent des manuels pour tous les niveaux de l’enseignement primaire, accompagnés de livres du maître. L’éditeur lança au milieu des années 1980 une Nouvelle grammaire fonctionnelle, par les mêmes complétés parfois par Laurence et Christine Capet. Il signa aussi L’éducation esthétique dans la collection « Pédagogie de l’école élémentaire » aux éditions Delagrave, suivi par une série d’entretiens avec diverses personnalités en annexes.

Depuis sa jeunesse, Roger Galizot entretenait des relations avec les surréalistes et avait des contacts personnels avec Tristan Tzara et Jacques Prévert. Il publia en 1954 à l’imprimerie de la Victoire à Nice un petit recueil Romancero de France dont il dédicaça deux exemplaires à Maurice Thorez et à Jeannette Vermeersch. Auteur d’un autre recueil de poésies Orgasme à cœur ouvert aux Presses du Palais royal à Paris en 1970, il participa à la rédaction de la présentation d’expositions de peintures et de photographies au musée d’Art moderne, au musée de Céret (Pyrénées-Orientales) et dans des galeries de Montpellier et de Nice.

Roger Galizot cessa d’être membre du PCF à la fin des années 1950 et se rapprocha des organisations d’extrême-gauche influencées par le trotskisme. Il signa des article dans Inprecor, revue de la Quatrième Internationale sous le pseudonyme de Roger Nitout et était abonné à Informations ouvrières.
Membre de l’Union rationaliste et de la Libre-Pensée, il s’engagea dans l’union des Athées et participa à sa direction nationale jusqu’à son décès.

Il était marié avec une native d’Italie. Le couple eut deux filles.
Lors de ses obsèques, le 17 mai 2005, au cimetière du Père Lachaise, un dirigeant de l’Union des Athées lui rendit un hommage, ainsi que des représentants d’autres mouvements.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49872, notice GALIZOT Roger, Adolphe par Jacques Girault, version mise en ligne le 16 avril 2009, dernière modification le 30 octobre 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Le catalogue de la BNF comprenait en 2018 28 références.

SOURCES : Presse syndicale. – Renseignements fournis par la fille de l’intéressé. — Notes de Louis Fiori.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable