ROYANT Louis

Fils d’un meunier-cultivateur de Guern, Louis Royant suivit sa scolarité dans les écoles laïques. Issu d’une famille nombreuse, ce petit cultivateur devint en 1925 conseiller municipal de Langoëlan, sur la liste laïque menée par le radical Alain Quidu. Devenu maire dans la mouvance radicale en 1929, son élection marquait le basculement général du Nord-Ouest du Morbihan au profit du camp républicain. Il resta en place durant la guerre, sans développer semble-t-il de relations poussées avec les maquis FTP ou Libération-Nord, très implantés dans ce secteur du Morbihan.

Après le renouvellement en 1947, il rejoignit la SFIO à l’âge de soixante ans, signe des transferts des anciens élus radicaux vers les réseaux socialistes, prégnants dans le Morbihan. Réélu sous l’étiquette SFIO maire de Langoëlan en 1953, on repérait plusieurs élus du conseil municipal dans les fichiers d’adhérents de la fédération socialiste : son adjoint Louis Guillemot, Henri Le Nouen, Joseph Rouillé, François Pistien, François Le Forestier, Jean Ruyet, tous cultivateurs, ainsi que les cantonniers François Morvan et Louis Carrer.

Mais les liens avec la fédération menée par Jean le Coutaller*, député SFIO entre 1945 et 1956, s’atténuèrent rapidement, comme le signalait une note du trésorier fédéral fin 1954. Louis Royant quitta la vie politique locale à soixante-douze ans en 1959, François Le Bail devenant alors maire conservateur jusqu’en 1983. Le relais fut pris à la SFIO par Marcel Fouillien, conseiller municipal d’opposition. En 1951, Louis Royant avait été fait chevalier du mérite agricole.

A-t-il un lien familial avec Louis Royant, secrétaire de la section de Keryado après la crise pivertiste de juillet 1938 et trésorier adjoint de la Fédération des JS en avril 1939 ?