HUBERT Charles [Moselle]

Aîné d’une famille de trois enfants, dont le père, garde-barrière, travailla d’abord à Sarreguemines puis à Basse-Ham (Moselle), Charles Hubert poursuivit sa scolarité au-delà des études primaires et obtint un diplôme d’études commerciales. Il travailla d’abord de janvier 1936 à octobre 1938 à l’usine Bata d’Hellocourt (Moselle). Il entra en février 1941 aux chemins de fer de Moselle alors administrés par la Reichsbahn après l’annexion de l’Alsace-Moselle à l’Allemagne nazie. Incorporé de force dans l’armée allemande comme de nombreux Alsaciens-Lorrains (les « Malgré-nous »), Charles Hubert fut mobilisé sur le front russe. Au début de l’année 1945, il déserta et s’engagea du mois de février à la capitulation allemande dans la Deuxième division cosaque de la cavalerie de l’Armée rouge.

À la Libération il passa son examen de facteur à la SNCF et commença à travailler à Boulange (Moselle). Il fut ensuite muté successivement à Richemont, Uckange et Moyeuvre-Grande (Moselle). Nommé facteur-chef en 1956, il commença à travailler à Thionville (Moselle). Il fut nommé sous-chef de gare à Forbach (Moselle) en juillet 1959 et revint travailler au même poste à Thionville à partir de 1961. Charles Hubert prit sa retraite en 1974 mais travailla encore trois années comme employé de bureau dans différents hôtels de la région messine.

Charles Hubert milita à la section de Yutz-Thionville du syndicat CGT des cheminots dès le lendemain de la guerre et devint le secrétaire de la section. Dans les années 1960, il était secrétaire du syndicat CGT des cheminots-cadres pour la région Alsace-Lorraine. Il milita aussi à partir de 1945 au Parti communiste dont il fut longtemps secrétaire de la section de Basse-Yutz (aujourd’hui Yutz, Moselle).

Au congrès départemental de février 1953, il fut élu au secrétariat-bureau de l’Union départementale CGT de la Moselle, puis réélu à ces fonctions au moins jusqu’en 1961. Il fut secrétaire général des cheminots CGT du 7e secteur de la SNCF de 1957 au 11 mars 1962, date de la conférence qui entérina sa nomination à la tête de l’Union des cadres CGT d’Alsace-Lorraine, et à ce titre membre du conseil national de la Fédération.

Candidat communiste aux élections cantonales des 8 et 15 mars 1970 dans le canton de Sierck-lès-Bains (Moselle), Charles Hubert ne fut pas élu.

Titulaire de distinctions honorifiques, il s’était marié le 22 décembre 1939 à Basse-Yutz avec Jeanne Stumpert ; ils eurent trois enfants.