FERNANDEZ Guy, Marius, Antoine

Par Claude Pennetier

Né le 29 octobre 1942 à Saint-Étienne (Loire), mort le 11 septembre 1989 à Auxerre (Yonne) ; membre du comité central du PCF (1976-1982), secrétaire de la fédération communiste de l’Yonne ; député européen.

Aîné d’une famille de sept enfants, petit-fils et fils d’un mineur qui fut membre du PCF et connut la déportation à Buchenwald, et d’une mère au foyer sans engagement politique, Guy Fernandez fit des études secondaires et obtint un CAP. Ajusteur P3, technicien de la métallurgie, il adhéra aux Jeunesses communistes en 1956, au Parti communiste à Saint-Étienne en 1958 et à la CGT en 1960. Il suivit une école fédérale en 1961 puis une école centrale en 1962 et plus tard une école d’un an à Moscou.

_Guy Fernandez a été élu membre du comité fédéral de la Loire à la conférence fédérale de 1964, réélu en 1965. il ne figure plus dans la liste de 1966.

Membre du bureau national de l’Union des jeunesses communistes, il se maria en février 1969 à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) avec Gisèle Marie Bernard, secrétaire, militante communiste dont il divorça en 1985 ; de cette union était née une fille. Il se remaria en juin 1985 avec Marie-Christine Labrousse, à Auxerre (Yonne).

Une note du PCF indique qu’il était arrivé dans l’Yonne à vingt ans, donc vers 1962 ; rien ne le confirme et on peut penser qu’il arriva à trente ans, en 1972. Permanent, il fut envoyé dans l’Yonne pour être premier secrétaire fédéral en 1972, succédant à Jean Cordillot. Ce dirigeant historique de la fédération, tout en restant dans les orientations nationales, avait dû gérer, en novembre 1970, une crise marquée par la mise à l’écart de plusieurs membres du comité fédéral. Guy Fernandez resta secrétaire fédéral jusqu’en 1982, mais Jean-Marie Langoureau était le véritable dirigeant depuis 1979. Candidat aux élections législatives de mars 1973, Fernandez fut élu député européen en juin 1979.

Lors du XXIIe congrès du PCF, en février 1976, il fit une longue intervention, tirant le bilan de l’action communiste dans l’Yonne (compte rendu, p. 260-262) et fut élu au comité central comme suppléant. Il fut réélu au XXIIIe congrès, en mai 1979, mais pas renouvelé au XXIVe congrès, en février 1982

Guy Fernandez participa à l’organisation de l’Appel des 100 pour le désarmement, travailla avec Maxime Gremetz, et en quitta la direction en mars 1985. De plus en plus contesté dans son département, écarté du bureau fédéral puis du comité fédéral car il n’avait plus « d’autorité politique », il cessa toute action militante au milieu des années 1980 et ne fut pas réélu au comité fédéral le 20 janvier 1985 avec la mention « a quitté le département ». Selon la commission des cadres, « des modifications intervenues dans sa vie familiale l’amèneraient à venir demeurer dans la région parisienne. Il est semble-t-il à présent stabilisé, sa santé s’est améliorée. » Il renonça à son mandat européen.

En fait, il resta dans l’Yonne, ouvrit un commerce de voitures où il travailla avec sa femme, puis se donna la mort, à quarante-sept ans, le 11 septembre 1989 dans son garage.

La fédération communiste du PCF organisa la levée du corps le 14 septembre à son domicile, avenue d’Auxerre à Saint-Georges, puis il fut inhumé au cimetière de Côte-Chaude, à Saint-Étienne, dans l’intimité familiale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49967, notice FERNANDEZ Guy, Marius, Antoine par Claude Pennetier, version mise en ligne le 26 avril 2009, dernière modification le 28 juin 2020.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — L’Yonne républicaine, septembre 1989. — Notes de Daniel Durand.

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