FERRY Jean (Johann)

Fils de Pierre Ferry, né en 1872, et d’Anna née Kantner en 1878 à Rehlingen (Sarre, Allemagne), Jean Ferry se maria le 1er octobre 1918 à Merlebach (Lorraine annexée) avec Célestine Weissgerber (née le 27 janvier 1891 à Merlebach) ; le couple eut au moins trois enfants.

Jean Ferry commença à travailler aux puits Vuillemin et Saint-Charles des Houillères de Petite-Rosselle (Lorraine annexée) en 1907. Il travailla de 1923 à 1927 aux houillères de Sarre et Moselle à Merlebach (Moselle), date après laquelle il revint travailler à Petite-Rosselle dans les houillères de la famille de Wendel pour ne les quitter qu’à sa retraite en 1949.

Militant du syndicat CGT des ouvriers mineurs, Jean Ferry se présenta aux élections municipales à Béning (Moselle) en mai 1925. Il fut élu aux élections de mai 1929 en obtenant 76 voix sur 145 suffrages exprimés.

Dans les années 1930, il figurait sur la « liste noire » des Houillères de Petite-Rosselle qui recensait l’identité de 223 mineurs membres de la CGT ou de la CGTU.

Le 18 décembre 1934, il fut candidat commun des syndicats mineurs CGT et CGTU aux élections des hommes de confiance (Vertrauensmann) du puits Vuillemin des mines de Petite-Rosselle (Moselle). Il fut élu Vertrauensmann, c’est-à-dire une sorte de représentant ouvrier encore élu dans un cadre social datant de l’annexion allemande.

En mars 1935, Jean Ferry fut par ailleurs candidat CGT aux élections de délégué à la sécurité (Sicherheitsmann) des ouvriers mineurs de la circonscription Vuillemin-Wendel. Il était candidat au poste de suppléant et obtint, au second tour, 48 voix sur 324 suffrages exprimés pour 326 votants et 612 électeurs inscrits et fut battu par le candidat de la CGTU.

Jean Ferry fut l’un des principaux animateurs de la grève des 17 et 18 juin 1936 aux Houillère de Petite-Rosselle. Il fit partie des quelques hommes de confiance, de la CGT et de l’UGB (le syndicat chrétien des mineurs), qui désavouèrent l’occupation des puits de la houillère car un accord avait été signé le 16 juin 1936 entre les secrétaires de la CGT et de l’UGB, les hommes de confiance de la houillère et les délégués patronaux.

À la Libération, Jean Ferry recommença à militer à la CGT. En décembre 1945, il fut à nouveau réélu homme de confiance du puits Vuillemin en obtenant 178 voix sur 200 votants. Il le resta jusqu’à sa retraite le 1er novembre 1949.