GIORDAN François, Jean-Louis

Fils d’une lignée de cheminots, cheminot lui-même, il fit pratiquement toute sa carrière à la gare de Nice après un court séjour à Port-Saint-Louis du Rhône pendant la guerre. Il fut tour à tour facteur aux écritures, guichetier aux bagages-arrivée, puis aux bagages-départ, pour finir sous-chef de gare aux bagages. Il se maria civilement à Nice en 1945 et eut un fils unique.

Militant syndicaliste (CGT), mais d’abord humaniste, il était surtout connu pour ses « coups de main » permanents aux collègues en difficulté et pour ses actions en faveur de l’amélioration du service aux clients. Il reçut plusieurs décorations à ce sujet, notamment la médaille de l’amabilité et celle de la qualité du service. Il a toujours refusé d’être délégué syndical, ne voulant pas être inféodé.

À la fois sympathisant socialiste et communiste ce qui paraît surprenant, il était sollicité suivant les actions à mener par ces deux partis pour sa personnalité et son influence sur les collègues.

Placé en 1939 dans un camp dit « chantier de jeunesse » par le gouvernement de Vichy, il mena une lutte pour améliorer le quotidien du camp, notamment la nourriture. Ensuite, à Port-Saint-Louis où il avait été nommé stagiaire à la SNCF, il opérait des « vols » avec des collègues dans les wagons de nourriture partant pour l’Allemagne pour la redistribuer aux cheminots et à leur famille, affamés par les restrictions dues à la guerre, ce qui lui a valu des jours de prison à Avignon.

Il se maria à Nice le 28 avril 1945 avec Laurencine, Francine Abbo.